A peine le dos tourné qu’on lui plante un couteau entre les omoplates. C’est en tout cas ce dont s’est plaint Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports et adjoint au Tourisme au conseil municipal de Lyon.
Elu député PRG (parti radical de gauche, partenaire du PS) sur la 1ère circonscription du Rhône -siège qu’il a cédé à sa suppléante Gilda Hobert depuis son arrivée au gouvernement- il vient de brocarder ses (ex-)amis socialistes lyonnais, sur la chaîne télé LCP :
« Certains socialistes sont en train de s’organiser à Lyon pour me faire perdre en 2017 dans ma 1ère circonscription. »
Les élections législatives qui feront suite aux présidentielles de 2017 se préparent déjà, à couteaux tirés. Thierry Braillard avait pourtant fidèlement bataillé pour Gérard Collomb lors des législatives de 2012, contre l’avis officiel du Parti socialiste qui avait choisi le candidat écologiste Philippe Meirieu pour une liste d’union EELV/PS. La lutte et la victoire communes avec Gérard Collomb sont désormais loin. A Lyon, où le sénateur-maire tient l’ensemble de la fédération d’une main de fer, on fourbirait des armes pour ne plus laisser au secrétaire d’Etat aucune marge de manoeuvre sur son territoire d’élection.
Qui pour tirer à vue sur Thierry Braillard ? La femme de Gérard Collomb herself ? Caroline Collomb vient en effet d’être élue (le 9 octobre dernier) secrétaire de section dans le 5e arrondissement, à l’unanimité des militants socialistes présents, en remplacement de Béatrice Gailliout, révèle le site tribunedelyon.fr. Elle était la seule candidate.
La voilà donc lancée en politique.
En orbite pour 2017 ? Pourquoi pas. Elle n’aurait pas démérité, estime David Kimelfeld, premier secrétaire fédéral dans le Rhône :
« Je ne suis pas surpris. Caroline est extrêmement active dans la vie du parti, et ce de longue date. Elle est présente aux états généraux, elle produit des contributions… C’est une militante très investie. »
Thierry Braillard paierait peut-être les dernières passes d’arme avec le PS, à qui le ministre avait demandé une troisième place dédiée à un PRG, sur la liste des candidats aux dernières élections sénatoriales. En vain.
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