Après Tarantino, c’est Almodóvar qui recevra le prix Lumière, aux côtés d’une de ses muses, Penelope Cruz, pour les paillettes. Mais on nous glisse à l’oreillette que l’actrice n’a pas confirmé sa venue à Lyon (ce qui est dommage au vu de l’affiche qu’a choisie le festival pour cette édition).
Mais en dehors du champ glamour et des robes fourreau, le festival Lumière de Thierry Frémaux (également délégué artistique du festival de Cannes et directeur de l’Institut Lumière) propose aussi de voir, revoir, découvrir des merveilles cinématographiques. Suivez le guide (en l’occurrence nos amis du Petit Bulletin qui nous le disent très bien) :
« Tout comme on ne peut que vous inciter à aller découvrir dès cette semaine des raretés comme Garçon ! de Claude Sautet et le mélodrame espagnol Embrujo ou encore l’avant-première de The Go-Go Boys, sur l’histoire de la Cannon et de ses deux producteurs. »
« Mais s’il est un film à ne surtout pas louper dans la programmation, c’est le génial Wake in Fright de Ted Kotcheff (qui le présentera en personne). Tourné en Australie en 1971, le film part d’une anecdote réelle : pour s’assurer que les fonctionnaires de l’éducation nationale aillent exercer dans les coins les moins peuplés de l’outback, le gouvernement australien obligeait les nouveaux instituteurs à verser une caution qu’ils récupéreraient après quelques années de bons et loyaux services dans ces bleds désertiques. »
La programmation est dense et donne le tournis : elle met à l’honneur évidemment Almodóvar (avec son dernier film qui sera montré en avant-première, Relatos salvajes) ; elle fait donc un tour chez Claude Sautet, chez Franck Capra et Tomu Uchida.
Des films et des gens qui parlent de films. Les masterclasses du festival sont alléchantes. Celle de Bertrand Tavernier, ce mercredi, sur le cinéma français, fera sans doute date en matière d’histoire du cinéma français, le réalisateur présentant une sorte de maladie de la mémoire, infinie et géniale en la matière. Samedi, Jean-Pierre Jeunet plongera lui dans la trilogie Alien (qui sera par ailleurs projetée dans la nuit de samedi à dimanche).
L’actrice Isabelle Rossellini, qui s’illustre dans des formats courts sur la sexualité des animaux, fera sa masterclass aussi le samedi.
Pour conclure, parlons d’ouverture : le Festival démarre ce lundi avec le Bonnie and Clyde d’Arthur Penn, film qui a révolutionné Hollywood en 1967 et qui sera projeté en présence de Faye Dunaway.
Bam bam.
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