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Djihad en Syrie : deux ados mises en examen pour des visées « terroristes »

Deux adolescentes âgées de 14 et 17 ans, interpellées à Tarbes et à Vénissieux, ont été mises en examen jeudi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et placées sous contrôle judiciaire.

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Mardi 19 août, deux jeunes filles, l’une de 14 ans vivant à Tarbes et l’autre de 17 ans à Vénissieux, avaient été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’une jeune fille de 14 ans vivant à Argenteuil et suspectée d’être partie en Syrie.

Transférées au tribunal de Paris jeudi, elles ont toutes deux été mises en examen.

Selon l’AFP (via leparisien.fr), l’une des deux adolescentes a avoué avoir été en contact avec la jeune fille disparue un mois plus tôt. L’une d’entre elles aurait même « envisagé un temps » rejoindre la Syrie pour faire le djihad.

Inquiets, se sont les proches d’une des jeunes filles qui ont alerté la préfecture de leur département déclenchant ainsi une enquête des services antiterroristes selon RTL qui a révélé l’information.

 

L’« angoisse » de la Ligue des Droits de l’Homme

Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la ligue des Droits de l’Homme s’est indigné du traitement réservé aux deux mineurs :

« La Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France, a été complètement bafouée et réduite à néant avec ces deux interpellations de mineurs et leur garde à vue de 48h ! »

Partant de ce cas des deux adolescentes, la Fédération du Rhône de la LDH dénonce que « sous couvert de la lutte contre le terrorisme, le projet de loi discuté par la Commission des lois de l’Assemblée nationale le 22 juillet contourne sciemment le contrôle de l’autorité judiciaire, gardienne constitutionnelle des libertés individuelles ».

Près de « 900 Français » concernés par le djihad en Syrie

En France, ce phénomène de départ vers la Syrie ne cesserait de croître selon les derniers chiffres diffusés par l’AFP. En tout, près de 900 personnes seraient concernées (ce qui comprend les personnes déjà parties, celles en transit et celles qui projettent de le faire).

Le projet de loi renforçant la lutte anti-terroriste, et qui prévoit notamment l’interdiction de sortie du territoire pour les personnes soupçonnées de vouloir rejoindre le jihad, devrait être débattu par le Parlement, début septembre.


#Antiterrorisme

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