Après une éclipse en 2012 (détrônée par Montpellier, Lyon arrivait alors en troisième position, ex-æquo avec Rennes), Lyon retrouve la première place du classement des villes les plus gay-friendly de France établi par Têtu, qu’elle avait conquis pour la première fois en 2009.
Pour obtenir ce résultat, la rédaction de Têtu s’est basée sur cinq critères : les politiques publiques, l’offre culturelle LGBT, les lieux de sociabilité, le dynamisme associatif et le « bien-être ressenti », évalué par les lecteurs eux-mêmes. 4000 d’entre eux ont ainsi donné leur avis sur leur ville entre fin mars et début avril.
De par sa taille et son offre « écrasante » , Paris n’est pas inclue dans ce classement.
Première pour ses politiques publiques, malgré l’ambiguïté du maire
Concernant Lyon, le magazine gay note que « le maire, Gérard Collomb, a cultivé l’ambiguïté pendant le débat sur le mariage pour tous » . Mais la formation des agents municipaux à la lutte contre l’homophobie (la moitié d’entre eux avaient été formés fin 2013) et la forte augmentation des subventions municipales aux associations LGBT (dont le montant total a été multiplié par quatre depuis 2008 pour atteindre 250 000€) permettent à la ville de se classer première pour ses politiques publiques.
Elle est également première pour son offre culturelle LGBT (grâce notamment à son festival de cinéma queer Écrans Mixtes et au Point G, le fonds d’archives LGBT de la Bibliothèque municipale) et pour ses lieux de sociabilité (le succès des différentes soirées – La Garçonnière, Garçon sauvage, Bunny Slut Club, Disconnexion, Clit My Bonnie… – palliant la diminution récente du nombre de bars communautaires).
Elle est aussi deuxième pour son dynamisme associatif, grâce à un tissu associatif dense et varié (associations de jeunes, lesbienne, trans, cinéphile, sportives, militantes, etc.).
Au final, c’est par le vote des lecteurs que Lyon obtient sa plus mauvaise note : elle n’est « que » cinquième (sur vingt-quatre villes évaluées, tout de même). Est-ce à dire que les Lyonnais seraient plus sévères que les autres sur leur propre ville ?
Ailleurs en Rhône-Alpes, Grenoble se classe huitième et Saint-Étienne treizième.
Tous les résultats sont à retrouver dans Têtu n°200, en kiosques dès le mercredi 28 mai.
Par Romain Vallet sur Hétéroclite
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