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Elections européennes 2014 : qui propose quoi ?

Du protectionnisme aux gaz de schiste en passant par le rôle de la BCE, «Libération» a synthétisé les positions des six principales formations politiques françaises sur onze points du débat européen.

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Elections européennes 2014 : qui propose quoi ?

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ASSOUPLIR LES RÈGLES BUDGÉTAIRES EUROPÉENNES ?

Insupportable corset ou chemin vers le redressement ? Les règles budgétaires qui limitent les déficits publics et le niveau d’endettement des Etats membres divisent les partis.

De son côté, le Parti socialiste réclame «un calendrier étendu, crédible et réaliste de réduction des déficits», et la possibilité de «soutenir financièrement les dépenses d’avenir». Une promesse déjà faite par François Hollande lors de sa campagne présidentielle en 2012, sans empêcher ensuite que la France ne ratifie le traité tel qu’il avait été signé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

A l’inverse, l’UMP et le Modem s’opposent à la renégociation de ces règles budgétaires. «Elles sont absolument indispensables, juge le centriste Jean Arthuis. Mais les Etats les ont transgressées dès la mise en route de l’euro; dès lors, on a fini par croire que c’était acceptable». Quant au FN, il estime que la question ne se pose tout simplement pas au vu de son programme :

«Ces contraintes font partis d’un système global que nous combattons, explique Aymeric Chauprade, tête de liste frontiste en Ile-de-France. Elles n’ont donc aucun sens pour nous.»

ELIRE UN PRÉSIDENT DE L’EUROPE AU SUFFRAGE UNIVERSEL ?

L’idée fait son chemin. Alors que Bruxelles est perçue comme une institution technocratique, éloignée des peuples, pourquoi ne pas faire élire un président de l’UE directement par les citoyens ? Pour la première fois, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE sont censés «tenir compte du résultat du vote» aux élections du 25 mai pour désigner le président de la Commission européenne, mais certains proposent d’aller plus loin. C’est le cas d’EE-LV et de l’Alternative. Les centristes suggèrent d’abord de faire élire un président de l’Union par le Parlement européen et les représentants des parlements nationaux, et dans un second temps au suffrage universel direct.

A l’UMP, l’eurodéputé Philippe Juvin défend lui aussi l’idée que «l’Europe n’avancera politiquement que si elle est plus incarnée». Il juge cependant cette réforme institutionnelle − qui nécessiterait un nouveau traité − «pas imaginable» dans le mandat qui s’ouvre. Même prudence côté socialiste :

«On n’est pas contre, mais la priorité est de pouvoir choisir un président de la Commission qui soit issu de la majorité au Parlement européen», explique Philip Cordery, secrétaire national du PS en charge de l’Europe.

La mesure est, en revanche, hors sujet pour le FN qui conçoit «la souveraineté nationale comme la seule légitimité démocratique».

EXPLOITER LES GAZ DE SCHISTE ?

La droite est la seule à vouloir avancer sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste «si celle-ci est respectueuse de l’environnement». A l’inverse, les écologistes réclament un moratoire européen sur le sujet. Les centristes, eux, ont tenté de se mettre d’accord, même si manifestement les débats se poursuivent en interne:

«Nous avons arrêté notre position pour la campagne, nous sommes contre. Mais je ne suis pas sûr que nous soyons tous du même avis», reconnaît l’eurodéputé (Modem) Robert Rochefort.

Le FN, s’il se prononce contre l’exploitation des gaz de schiste, est ambigu sur la question de l’exploration. «On est très suspicieux mais si on trouve des solutions réduisant les risques environnementaux, on sera favorables», tente Aymeric Chauprade.

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#Elections européennes 2014

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