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Plans sexe pour ce lundi de Pâques : la chasse aux oeufs Tinder ?

« Tinder » pourrait être le titre d’un roman de Tom Wolfe. Dans cette histoire, qui se passerait sur le campus américain d’une université d’élite comme « Moi, Charlotte Simmons », les étudiants utiliseraient l’application pour battre des records journaliers de relations sexuelles.

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Une jeune femme regarde son téléphone à New York, le 20 août 2013 (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA)

A un moment, tout le monde aurait fini par baiser avec tout le monde. A la dernière page, la seule étudiante restée « Tinder-free » finirait par pratiquer une fellation dans les toilettes de la faculté à un footballeur sans âme.

Tinder, c’est la nouvelle appli de rencontres cool, ludique et innovante, qui a comme caractéristique de pousser très vite à la rencontre physique.

En France, où elle est utilisée comme un générateur de plans cul (mais peut aussi déboucher vers des relations plus durables), elle se révèle aussi cruelle, élitiste et abrutissante qu’une confrérie américaine. Les prénoms des personnes interrogées ont été américanisés pour l’atmosphère.

Une jeune femme regarde son téléphone à New York, le 20 août 2013 (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA)

 

Tinder est hype

La preuve avec Samantha, 33 ans. Jolie, mince, bien sapée. A la fois tendre et un peu branchée – elle aime la très bonne bouffe et la musique pointue.

« Sam » n’a jamais fréquenté les sites de rencontre traditionnels qui collent la « lose ». Elle raconte ce moment glauque où tu dois « marketer » ton corps et ta vie et t’inventer un autre toi (et ensuite te demander si tu préfères les hommes poilus et si tu vas supporter un type qui adore la voile).

Tinder n’a pas posé problème. Tous ses potes étaient déjà dessus. Elle parle d’une « grande chaîne de décomplexion » et on imagine des milliers de célibataires branchés qui se prennent la main.

Megan, 18 ans, dit la même chose : c’est tellement rapide et simple de s’inscrire dessus qu’on ne peut rien en déduire sur la personne qui le fait. Et certainement pas une grande solitude :

« Le site AdopteUnMec.com, ça fait fille en chien [en manque, de sexe en l’occurrence, ndlr]. Là, c’est juste un réseau social de plus. Y être, cela donne une image de fille connectée, de fille dans le mouvement. »

(Brenda, Parisienne venue du Nord de 31 ans, tempère : auprès de certains publics, parents et copines d’enfance, c’est difficilement assumable.)

Du coup, Tinder regorge de gens beaux et branchés, même si les photos Facebook survendent les profils. Deux membres d’un groupe de musique parisien électro-rock un peu à la mode sont dessus (vus). Tout ceci est le résultat d’une stratégie marketing très étudiée et efficace.


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