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Vénissieux : le préfet saisit la justice pour invalider les 2 sièges de l’extrême droite

Un conseil municipal de Vénissieux amputé de deux conseillers ?

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Benededetti - Gagon - Gabriac

Le préfet du Rhône a mis sa menace à exécution. Comme nous l’annoncions dimanche, Jean-François Carenco a déposé ce jeudi un recours au tribunal administratif de Lyon pour invalider les deux sièges obtenus par la liste d’extrême droite à Vénissieux.

Cette liste menée par Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac avait réuni 10,27% des voix au second tour des élections municipales. « Vénissieux fait front » avait donc obtenu deux sièges, un pour Yvan Benedetti et un autre pour Estelle Gagon, parité oblige. Le fondateur des Jeunesses nationalistes étant en troisième position.

Estelle Gagon, n°2 de la liste « Vénissieux fait front » entourée d’Yvan Benedetti (n°1) et Alexandre Gabriac. Crédit : Aude David / Rue89Lyon

En marge d’une conférence de presse sur le bilan du plan froid, le préfet du Rhône a expliqué qu’il avait déposé ce recours pour les mêmes raisons qui l’avaient, un temps, fait réfléchir à saisir la justice pendant l’entre deux tours. A savoir la présence sur la liste de 19 personnes « non consentantes » selon une enquête de police. Le préfet avait finalement renoncé, préférant attendre l’issue des élections.

Dans le mémoire déposé au tribunal administratif de Lyon (dont nous avons eu copie), Jean-François Carenco détaille les éléments de l’enquête de police qui l’amène à soutenir que la liste « Vénissieux fait front » a été « irrégulièrement constituée » :

  • des personnes trompées sur la nature de leur engagement : elles pensaient apporter un simple soutien à un parti politique mais pas figurer sur une liste aux élections municipales.
  • des personnes trompées sur la nature de la liste « Vénissieux fait front » : la police relève que pour 17 colistiers les militants nationalistes qui faisaient le le porte-à-porte se sont fait passer pour des membres du FN.

Si les deux sièges sont invalidés par la justice, le conseil municipal de Vénissieux ne comptera plus que 37 sièges sur 39.

 

Un recours en référé du candidat de droite

Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 11 avril sur les contentieux électoraux, le président du tribunal administratif de Lyon a confirmé que l’UMP Christophe Girard, arrivé en deuxième position, a également déposé un recours.

Le candidat UMP s’appuie sur le même argumentaire que le préfet du Rhône. Il dénonce également des « actions de propagande électorale le jour du scrutin » de la part du camp socialiste. Contrairement au préfet, il demande l’annulation de l’élection.

Le cas de Vénissieux ne sera pas jugé cet automne.

> Article mis à jour le 8 avril à 14h15 avec le mémoire déposé par la préfecture du Rhône

> Mis à jour le 11 avril à 15h suite à la conférence de presse du président du tribunal administratif de Lyon


#Alexandre Gabriac

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