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C’est un nouveau projet pour la Confluence que décrypte Le Monde dans ses pages cultures : une école privée d’architecture, fondée par l’architecte française Odile Decq qui a elle-même travaillé sur ce quartier. Elle va créer de toutes pièces à Lyon ce qu’elle n’a pas réussi à modifier à l’Ecole Spéciale d’Architecture pendant son mandat de directrice. L’école, sobrement appelée Confluence, sera tournée vers un « projet pédagogique transdisciplinaire, connecté à d’autres univers », loin des codes stricts de l’enseignement : cours à la carte, évaluation sans notes… Les inscriptions seront ouvertes sur chaque année des cinq ans d’études, même sans le bac.
Il y a tout de même un hic : les étudiants, après cinq années d’études, ne pourront pas obtenir l’habilitation à la maîtrise d’oeuvre, obligatoire pour s’inscrire à un Conseil de l’ordre des architectes, et donc devenir légalement architecte. L’école prévoit toutefois des frais d’inscriptions de 12 000 euros pour le premier cycle et de 14 000 euros pour le second, un peu cher pour un diplôme qui ne vaut pas (encore) sur son terrain professionnel. La future directrice espère pouvoir négocier avec le conseil national de l’ordre des architectes un système de Validation des Acquis de l’Expérience après trois ans, qui permettrait aux anciens étudiants d’obtenir une licence d’exercice (l’Habilitation à la Maîtrise d’Oeuvre en son Nom Propre). Elle ajoute également :
« Les études d’architecture ne mènent pas forcément au métier d’architecte ».
A voir si les futurs étudiants se bousculeront au portillon pour dépenser près de 64 000 euros.
Les inscriptions doivent débuter sous peu, jusqu’à la mi-mai. Sachant qu’un minimum de 60 inscriptions, sur un objectif final de 150, est requis pour que le projet puisse commencer à s’équilibrer, « Odile Decq va devoir s’essayer dans les semaines qui viennent au marketing direct : l’établissement ne pouvant exister qu’à la condition d’être pleinement habité », écrit Le Monde.
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