Carte réalisée par Rue89.
Si Lyon ne se classe que 82e, avec un taux de pauvreté de 15%, l’enquête du COMPAS (Centre d’observation et de mesure des politiques sociales) permet d’avoir une analyse plus fine de la ville. En effet, elle détaille les taux de pauvreté par arrondissement, dessinant de façon plus précise la géographie sociale de la ville.
Pas de grande surprise cependant : les taux de pauvreté les plus élevés se situent dans les 8e et 9e arrondissements (respectivement 21 et 20 % de taux de pauvreté), concentrés autour « des habitats sociaux ou des parcs de locations privatifs dégradés. » Les taux les plus faibles, quant à eux, se trouvent dans les 6e et 4e arrondissements, tous deux à 9%.
L’enquête note donc un embourgeoisement relatif de la ville, malgré le 1er arrondissement qui affiche 16% de pauvreté, et les deux arrondissements dont le taux de pauvreté se situe au-dessus de la moyenne nationale de 14,3%. Elle propose même d’affiner encore l’échelle de l’étude, en prenant comme référence l’échelle du quartier. En zoomant sur ces plus petites unités de vie, on arrive à des taux de pauvreté dépassant les 30%, comme dans le quartier Balmont dans le 9eme arrondissement de Lyon, qui arrive à 46%.
Les autres communes de la région Rhône-Alpes ne sont pas en reste dans ce classement.
Vénissieux, avec 31% de pauvreté, est 13e et devient donc la ville la plus pauvre de Rhône-Alpes.
Les autres communes rhônalpines répertoriées dans le classement enregistrent des taux de pauvreté avoisinant les 20% : Saint Etienne (34e) avec 22 %, Villeurbanne (56e) avec 19%, Valence (43e) avec 21 %, Grenoble et Chambéry (respectivement 67e et 72e) avec les mêmes 18% de pauvreté.
Les auteurs de l’enquête utilisent comme outil de référence pour mesurer la pauvreté un certain seuil (60%) du revenu médian. Ils estiment donc le taux de pauvreté en mesurant « le pourcentage de ménages qui perçoivent moins de 60% du revenu médian national, pour lequel la moitié de la population dispose de ressources supérieures et l’autre inférieures, après impôts directs et prestations sociale. ». Le seuil de pauvreté en 2011, année référence de l’enquête, est de 977 euros.
Il ressort également de l’étude que le taux de pauvreté est lié à trois facteurs : le taux d’emploi, le type de peuplement, et le maillage du logement social.
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