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La petite dizaine de jeunes à l’origine de l’appel à une «Marche des républicains» le 8 décembre se retrouvait mercredi soir dans un café parisien.
Depuis lundi, ils ne s’étaient pas quittés. Sans toutefois se rencontrer.
«On discute 24/24 sur les réseaux. Tout juste si je dors», résume Arthur Delaporte, étudiant à l’ENS de Lyon et tout récent adhérent au PS.
Leur histoire commune a commencé le 11 novembre lorsque des manifestants liés à extrême droite ont hué François Hollande. Loreleï Mirot, étudiante en sciences politiques à Paris, et stagiaire assistante parlementaire du député PS Yann Galut, est devant sa télé.
«Ça a été le débordement de trop. On n’en peut plus de voir l’extrême droite s’imposer partout.»
Twitter s’agite. Une question est retweetée à l’infini :
«A quand une marche des républicains ?»
A 13 heures, Loreleï Mirot crée une page Facebook pour proposer un événement «Marche des républicains». Elle n’en a pas parlé à son député, lui a juste laissé un vague message.
A 600 km de là, à Grenoble, Benjamin Rosmini, un autre étudiant en sciences politiques, militant PS lui aussi, crée le compte Twitter @MDRepublicains. A 13h40, ils sont déjà une poignée à se parler en visioconférence. Militants pour beaucoup. Jeunes, très jeunes. Ils veulent «un grand rassemblement pour dire non à la parole raciste».
Trois jours plus tard, ils se donnaient rendez-vous au «Rendez-vous des amis», café parisien dans le Marais, pour organiser la suite. Entre-temps, leur événement Facebook a été «liké» près de 7 000 fois. Des élus, personnalités, associations ont annoncé qu’ils participeraient à cette marche. Ils sont un peu débordés.
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