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Où est passé le génie littéraire d’Alexis Jenni ? et 7 autres livres à lire

Si les piles de livres qui débordent des étals des librairies en cette rentrée littéraire vous donnent le tournis, n’hésitez pas à privilégier les circuits courts. Une vingtaine d’auteurs de Lyon et Rhône-Alpes, dont des premiers romans très remarqués, présentent une heureuse alternative aux blockbusters habituels.

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À côté des Nothomb, Darrieussecq ou d’Ormesson, tentez les Million, Venet, ou Clément ! Rue89Lyon vous propose de découvrir sept d’entre eux mais de laisser de côté le deuxième roman de « notre » Goncourt 2011, Alexis Jenni.

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Alexis Jenni, dans son lycée Saint-Marc où il enseigne les sciences de la vie et de la Terre, le 7 novembre 2011 quelques jours après avoir obtenu le prix Goncourt. ©Joël Philippon/Maxppp.

 

1/ Élucidations d’Alexis Jenni

Un roman pour attendre le suivant

Un deuxième roman est souvent difficile à écrire. Après le miracle de la parution du premier, et plus encore de son succès, l’angoisse de la feuille blanche et la peur de l’échec peuvent complètement inhiber l’auteur.
Lauréat du prix Goncourt 2011 pour son premier roman, le Lyonnais Alexis Jenni semblait confiant. Décontracté, il rappelait que « L’art français de la guerre » n’était pas son 1er livre mais son 5e, les 4 autres, maintes fois refusés, dormant dans ses tiroirs. Et puis, « Que puis-je espérer après le Goncourt ? » demande-t-il dans un sourire, comme si ce prix déjà obtenu le libérait de tout enjeu, de toute pression sur les titres à venir.

Enfin, pour éviter toute comparaison trop difficile à tenir, Alexis Jenni a choisi de faire un pas de côté. Plutôt qu’un gros roman de 680 pages, il publie un ensemble de textes courts sous-titrés « 50 anecdotes ». « C’est un texte sur la fugacité et la volatilité du souvenir, un essai d’élucidation : pourquoi est-ce que je me souviens de telle ou telle trace ? » explique l’auteur. Alexis Jenni se souvient ainsi de la langue de bœuf servie à la cantine, de la barbe de son père, des escargots qu’il a en horreur, d’anciens kilos qu’il avait en trop ou encore d’une fille avec qui il croit avoir couché. Bref beaucoup d’histoires banales sans grand intérêt. Sauf à révéler de subtils desseins. Sauf à être transformées par l’écriture, ciselés en poèmes comme le fit par exemple Pierre Michon dans ses Vies minuscules.

Malheureusement, ces élucidations semblent autant dénués d’intérêt que de style. Alexis Jenni enfile de plates notations qui parfois confinent au grotesque :

« Je ne sais plus ce que disait Bachelard à propos de l’eau, mais cela reviendrait si je le relisais ».

« Banalités mal dites »

L’emploi insistant du passé simple, si heureux dans « L’art français de la guerre », quand il marquait l’irruption, le jaillissement dans le flot ample et riche du continuum historique, paraît ici décalé, dissonant. Les « nous bûmes, rîmes et fîmes les ânes » et les « nous essayâmes » en cascade portent sur des actions tellement futiles qu’elles en paraissent bêtement affectées. Le texte est perclus de répétitions qui diluent encore la pauvreté du propos. Quant aux descriptions qui faisaient merveille dans la forêt luxuriante d’Indochine, elles sont souvent indigestes, à l’image de ces « gros arbres aux feuilles confites qui finissaient de cuire dans la lumière alanguie de septembre ».
À la lecture de ces étranges anecdotes, on éprouve la même gêne que les camarades de classe d’Alexis Jenni.

« Déjà au lycée je racontais des choses étranges. On ne savait jamais si c’était une plaisanterie confuse, une banalité mal dite, ou un genre de folie à laquelle il fallait acquiescer sans chercher à en savoir plus », écrit Alexis Jenni.

Oublions vite ces « banalités mal dites », en attendant de retrouver le souffle, l’ampleur et la folie dont on sait capable Alexis Jenni.

Élucidations, d’Alexis Jennié, Éditions Gallimard, en librairie le 3 octobre 2013.

 

2/ Sauf les fleurs de Nicolas Clément

Un livre pour pleurer

Dès cet été, il se murmurait que Sauf les fleurs était une pépite de la rentrée littéraire, un petit livre bouleversant, une merveille. Les journalistes mais surtout les libraires se passaient le mot, et le « bouche à oreilles » enflait doucement. Doucement car ce premier roman d’un prof de philo né à Bourgoin-Jallieu fait partie de ces petits livres magiques, mais délicats, qu’on conseille avec précaution. De peur de réveiller chez l’autre des blessures d’enfance, des violences enfouies – qui connaît la douleur des êtres, même proches ?

« Pas d’enfance mais directement le déluge »

Le livre raconte en effet une famille fracassée par la fureur d’un père qui violente la mère au point de la tuer, puis une fratrie – la jeune Marthe et son petit frère Léonce – qui essaie de se reconstruire, de « fleurir » quand même, mais n’y parvient pas vraiment. « Pas d’enfance mais directement le déluge » résume Marthe. Dis comme ça, le récit ressemble à une épouvantable tire larmes. Et de fait, la boîte de mouchoirs sur les genoux est fortement recommandée ! D’autant qu’il n’est pas question ici de résilience mais plutôt de vengeance, sombre et pure comme dans les tragédies grecques.

Mais qu’importe la noirceur apparente du propos, car la force du livre tient avant tout à la langue, lumineuse, poignante. Une langue concise, qui télescope les idées et les images dans des raccourcis éblouissants. Pour dire la violence d’un père taiseux :

« il se jette sur le verbe, phrases courtes sans adjectif, sans complément, seulement des ordres et des martinets. (…) un mot, un poing, puis retour à la ligne jusqu’à la prochaine claque ».

Pour dire le trouble de la rencontre amoureuse :

« sous ma robe, le vent couche les blés. J’ai froid, j’ai chaud, je doute, je suis une gourde qui perd les eaux ».

L’héroïne est un temps ‘sauvée’ par la chaleur des bêtes et la force de l’amour – « un amour apaisé – Florent dont j’avais le creux – et une passion sereine – Léonce que je respirais ». Elle l’est plus encore par l’école et la littérature, et notamment Eschyle – « Echelle » croit-elle lire la première fois.

« Il me semble que le savoir peut guérir. Que lire, écrire, traduire, c’est reformer le sein, étaler l’origine, aérer le fumier d’où sortiront les fleurs derrière chaque tort redressé » écrit Marthe.

Alors que la violence la prive de plus en plus de mots, la langue devient résistance. En racontant leur histoire à son petit frère, Marthe permet de « relever les cœurs tombés » ; elle leur rend justice bien plus que par la vengeance tragique.

Sauf les fleurs de Nicolas Clément, Éditions Buchet-Castel

 

3/ Uniques de Dominique Paravel

Un livre pour militer

Dominique Paravel est née et a grandi à Lyon, dans le quartier de Vaise, puis a vécu vingt ans à Venise qui lui a inspiré de belles Nouvelles vénitiennes parues en 2011. Dans Uniques, son premier roman, la Lyonnaise passe du miroitement des canaux de Venise à une rue sans qualité du quartier populaire de Vaise, où elle entrelace avec subtilité le fil de vies ordinaires qui sont autant d’histoires de solitudes sociales.
Vieille émigrée italienne sans le sou, Elisa erre au supermarché. Jeune mère isolée, Angèle est pressurisée dans un centre d’appel et passe ses journées à « essayer de vendre des abonnements merdiques juste pour manger ». Raillée par les autres écoliers, Violette a des baskets « on dirait des pneus crevés » et découvre que sa famille est « pauvre ». À force de licencier à tour de bras, l’âme de Jean-Albert, DRH dans l’entreprise textile Rodalpha, « ne possède plus de canaux de réciprocité ». Chauffeur de car de tourisme, Elisée est « sans famille ni projet. À 47 ans, aucun bilan à tirer ».

Prolétaires de Lyon-Vaise, unissez-vous !

L’ouvrage tient de la haute couture tant les liens entre les personnages sont ténus. Ces vies minuscules sont unies par un simple lieu, la rue Pareille – qui dévide tout un fil historique de luttes sociales – et une silhouette, celle d’une femme gantée de rouge qui s’avère être une artiste, née dans le quartier et invitée à créer dans l’usine Rodalpha.
Si le récit est parfois d’un réalisme pesant et d’une critique sociale chargée – en gros, contre les ravages du grand capitalisme et les inepties de l’art contemporain – il est heureusement emporté par la finesse de sa construction et d’heureuses échappées oniriques. À côté des méchants patrons, des employés accablés et des artistes cyniques rôdent des loups, des fantômes ou des monstres ailés.

Uniques de Dominique Paravel, Serge Safran Éditeur

 

4/ « Nébuleuses » de Andréas Becker

Un livre pour se faire violence

Un an après L’Effrayable, un premier roman très remarqué, qui fut autant acclamé que rejeté, Andréas Becker récidive avec Nébuleuses, un texte plus concis mais tout aussi horrifique. Cet allemand vivant à la Croix-Rousse, qui a tout plaqué pour céder à « la nécessité d’écrire » confirme qu’il porte en lui un univers, une langue, un style puissamment singuliers. Avec Andréas Becker, pas question de « disserter » sur l’identité, l’enfermement ou la violence : il précipite le lecteur en plein délire psychotique, et lui fait éprouver physiquement, par des hauts le cœur et des bégaiements, la dislocation des corps et la confusion des esprits.

Sans ponctuation

Sans ponctuation – hormis des tirets – le texte plonge dans la peau d’une femme qui achoppe à se construire en tant que sujet. La subjectivité est fracassée – elle dit « j’e » dans un hoquet ou « (moi) » dans un murmure -, le réel est incertain et le lieu, une mystérieuse et tonitruante « In!stI !tuI !on », pourrait être une prison aussi bien physique que mentale. Quant au rapport à l’autre, qui découpe ce texte taillé à vif – « ma mère », « mon père », « mon fils », « mon copain » – il est quelques rares fois tendre, mais le plus souvent violent, cru, animal, visqueux, pour tout dire répugnant. Quasiment toujours soumis au désordre des pulsions de l’autre. Or, dire « je », c’est s’affranchir, c’est aussi accepter l’isolement. Nébuleuses nous fait éprouver cette impossibilité, dans une langue hachée, violentée qui gagne beaucoup à être lue à haute voix.

Nébuleuses de Andréas Becker, Éditions La Différence

 

5/ « Vie et destin de Célestin Arepo » de Jérôme Million, éditions La Fosse aux ours

Un livre pour méditer

A la tête d’une maison d’édition sise à Grenoble spécialisée en religion, philosophie et histoire, Jérôme Million « baigne dans la mystique et les grands questionnements spirituels depuis 30 ans ». « Je suis sensible aux harmonies du monde ; j’aime chercher des clés » explique t’il simplement. Vie et destin de Célestin Arepo, son premier roman, est de cette veine : spirituelle et légère. Ce joli récit initiatique, à l’écriture classique, embrasse de grandes questions métaphysiques – le destin, l’amour, la croyance, la liberté – à modeste hauteur d’homme.

« Ne juger les reliefs de la vie qu’à la satisfaction d’en avoir évité les précipices »

Comptable dans une usine de roulements à billes, Célestin Arepo ne juge « les reliefs de la vie qu’à la satisfaction d’en avoir évité les précipices ». Cet homme de chiffres à la vie bordée de dictionnaires et de mots croisés met un soin maniaque à ne pas sortir des cases. Mais, alors que ce jeune comptable, décidément très prévoyant, vient choisir l’emplacement de sa future tombe, il se lie d’amitié avec le gardien du cimetière ; cette rencontre change sa vie. Le petit comptable gris sur fond gris « déchire le voile qui lui masquait les vraies couleurs du monde » et découvre la pêche, la poésie, l’amour et les chemins de la connaissance. Arepo lâche les chiffres pour recueillir des signes – un étang, une croix, un retable à Castalie, un carré magique à Pompéi – qui, de coïncidences en correspondances, composent sa destinée. La découverte est un peu angoissante, mais profondément exaltante :

« comment aurait-il pu traverser sa vie sans une seule fois se confronter au sens qu’il lui donnait ? »

Vie et destin de Célestin Arepo de Jérôme Million, Éditions La Fosse aux ours

 

6/ Rien d’Emmanuel Venet

Un livre pour (ne pas) divorcer

Ce roman du psychiatre lyonnais Emmanuel Venet est un texte dense et nerveux qui court, d’un seul jet, sans chapitre ni paragraphe, sur 120 pages. Il s’appelle « rien » comme le dernier mot du texte, qui est la réponse du narrateur à la question inaugurale du roman, bête comme un téléfilm sentimental. « À quoi penses-tu ? » demande sa compagne, Agnès, après une molle étreinte. Entre temps, les pensées du narrateur se sont déployées d’un seul mouvement, brassant des considérations sur les illusions de l’amour, mais aussi le suicide et la création artistique, dans une belle langue, ample et déliée, fine et racée.

« À quoi penses-tu ? »

Plutôt s’en tenir à un « banal mensonge » : « À rien ».

Pour fêter leurs vingt ans de vie commune, mais aussi essayer de « réparer ce qui peut l’être d’un lien érodé » par le temps (Ne faut-il pas entendre « Eros dans érosion » ? s’amuse le psychiatre), un musicologue invite sa compagne dans un palace niçois. Celui précisément où le sujet de sa thèse, Jean-Germain Gaucher, compositeur de troisième zone, avait batifolé avec sa maîtresse. C’est donc vers ce musicien de la Belle époque, qui a galvaudé son talent de compositeur classique dans un cabaret de Pigalle, que les pensées du narrateur se tournent. Le destin raté de ce musicien, mal marié à une boutiquière étriquée, volage et sans le sou, tend un miroir peu flatteur au musicologue, qui a voué sa carrière à un obscur compositeur et son couple à un « répétitif enchaînement de plaisirs et de devoirs ».
Les pages sur la vie ratée de Gaucher, mort sans doute par suicide, écrasé par son piano, sont moins réjouissantes que les réflexions désenchantées du narrateur sur l’art, dont « les vertus cardinales s’appellent orgueil et égocentrisme » ou l’amour.

« Avec les années, notre complicité a fini par s’effacer derrière la découverte d’une radicale ignorance qui double notre familiarité d’un envers affolant » écrit le narrateur.

C’est cette fatale « ignorance » qui interdit aux amants toute velléité de transparence sur leurs pensées secrètes. Plutôt s’en tenir à un « banal mensonge » : « À rien ».

Rien d’Emmanuel Venet, Éditions Verdier

 

7/ N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Paola Pigani

Un livre pour revisiter l’histoire

Poète et novelliste, Paola Pigani vit à Lyon mais a grandi en Charente, dans une famille nombreuse d’origine italienne qui laissait sa porte ouverte aux « étrangers » comme eux. C’est là qu’elle a rencontré une communauté manouche, et notamment une vieille femme aux yeux clairs, qui avaient été internés au camp des Alliers, de 1940 à 1946, soit bien après l’armistice. Cet épisode peu connu de l’histoire de la seconde guerre mondiale et cette incroyable figure de femme lui ont inspiré ce premier roman très remarqué.

« On n’entre pas impunément chez les manouches, ni dans leur présent, ni dans leur mémoire »

Dans une langue gorgée de sensations et d’images, elle rend compte avec beaucoup de subtilité et d’humanité du quotidien de ces « gens du voyage » (comme on dirait aujourd’hui) assignés à résidence quand ils vouent leur vie à l’errance. Le proverbe tsigane qui donne son très beau titre au livre «  N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures » rappelle qu’ « on n’entre pas impunément chez les manouches, ni dans leur présent, ni dans leur mémoire » souligne Paola Pigani. L’auteure y pénètre avec sensibilité pour scander les saisons de l’enfermement (« l’hiver, c’est espérer que le soleil vienne décoller la peau de l’attente »), et composer une belle galerie de portraits. Autour de la solaire Alba qui advient à la féminité, sa mère aveugle Maria, qui hume ses enfants car « c’est comme ça qu’elle sait s’ils sont malades, sales ou même tristes », l’enfant un peu fêlé René qui s’obstine à appeler le camp « champ d’enterrement », l’amoureux plein de vitalité, le vieil homme joueur de violon ou encore la courageuse mademoiselle Mine, « fille délurée capable d’égayer même cette parcelle de purgatoire ».

N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Paola Pigani, Éditions Liana Levi

 

8/ Avoir un corps de Brigitte Giraud

Un livre pour mieux se connaître

Raconter la vie d’une femme du point de vue de son corps, c’est le projet de l’auteure lyonnaise Brigitte Giraud dans Avoir un corps. Du corps enflammé par une scarlatine infantile – « je suis un homard trempé dans l’eau bouillante qui hurle en dedans » – au corps qui se remet à éprouver des sensations après un long deuil – « comme si ma tête, restée de l’autre côté, revenait se connecter à mes membres », la narratrice décrit tous les états du corps et étapes de la vie : apprentissages, adolescence, amours, travail, maternité, etc.

L’écriture des corps dit la pensée

Penser que cette observation du corps – dépendant, souffrant, aimant, honteux, accidenté, séducteur ou caché -, menée d’un trait délicat et sûr, éviterait toute psychologie serait une erreur. Car ce récit est précisément d’une grande finesse psychologique et d’une étonnante justesse. Juste car fondé sur les vérités du corps plus que les travestissements de l’esprit, les faits plus que leur interprétation. Comment mieux dire la timidité adolescente que par ces mots :

« en attendant de porter un soutien-gorge, que je n’ose pas demander, je m’habille avec, sous mon pull, le haut de mon maillot de bain orange. (…) Je porte mon maillot dans le plus grand secret pendant près d’une année ».

Pour être au plus près des êtres, Brigitte Giraud a choisi une optique clinique (l’observation des corps) et plus encore chorégraphique (l’écriture des corps). Or l’écriture des corps dit la pensée, dans un mouvement qui épouse toutes les subtilités et ambivalences. La danse n’est-elle pas venue à Nietzsche comme métaphore de la pensée ?
La nature des relations entre le corps et l’esprit fait débat depuis Platon et l’origine de la philosophie. Merleau-Ponty apporta une contribution décisive en posant le primat de la perception – cette relation d’entrelacs que l’on a avec son corps et les autres. Aujourd’hui, les chercheurs qui planchent sur l’Intelligence Artificielle achoppent sur cette difficulté essentielle : un logiciel informatique n’est pas une pensée car la pensée est incarnée : notre corps participe activement à nos processus mentaux. Le corps a même ce pouvoir de trahir l’invisible et traduire l’indicible. C’est ce que démontre, avec une belle limpidité, ce livre de Brigitte Giraud. Mais aussi, mine de rien, tous ses précédents.

Avoir un corps, de Brigitte Giraud, est dans la première sélection du Prix Femina, du Prix Décembre et du Prix Wepler.

Avoir un corps de Brigitte Giraud, Éditions Stock

 

NB : pour la première fois, le 16 septembre dernier, l’Arald, Agence Rhône-Alpes pour le Livre et la Documentation a réuni 14 auteurs de la région, sur la vingtaine à publier lors de cette rentrée littéraire. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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