Le financement du Grand Stade de l’OL fait à nouveau polémique. Vendredi 23 août, l’OL a annoncé le bouclage de l’émission d’obligations OSRANE (Obligations remboursables subordonnées en actions nouvelles ou existantes). 78,3 millions des 80,2 millions proposés ont été souscrit.
Or, les actionnaires majoritaires d’OL Groupe ont une nouvelle fois mis la main à la poche pour financer ce projet. Le groupe ICMI de Jean-Michel Aulas a souscrit pour 32,8 millions d’euros d’obligations tandis que Pathé de Jérôme Seydoux a remis 42,1 millions sur la table.
L’opération financière est quelque peu complexe. Et offre deux possibilités :
- Avec la première option, les obligations seront remboursées au 1er juillet 2023. Dans ce cas, chaque obligation sera transformée en 45 actions et rémunérée de 20 actions supplémentaires.
- Mais un remboursement anticipé est aussi possible, selon la même logique : 1 obligation = 45 actions + entre 0 et 18 actions en fonction de la situation économique de l’OL.
En se basant sur ces informations, le farouche opposant au Grand Stade, Etienne Tête, par ailleurs candidat EELV aux municipales à Lyon, a fait ses calculs :
« L’essentiel des obligations a été acheté par Jérôme Seydoux, en cas de demande de remboursement immédiat, le propriétaire de Pathé représenterait 46,47 % du capital, antérieurement 29,86 %, contre respectivement 39,07 % pour Jean-Michel Aulas (ICMI), antérieurement 34,16 %. En cas de remboursement à l’échéance, Pathé 47,96 %, ICMI 39,51 %. »
Dans un communiqué, il en conclut que « Jérôme Seydoux prend le contrôle de l’Olympique lyonnais ».
Pas du tout, répond OL Groupe qui s’est fendu d’un communiqué mardi 27 août :
« Si Pathé, manifestant sa confiance dans les projets d’OL Groupe et particulièrement dans le projet de Grand Stade, a souscrit des obligations remboursables en actions (de type OSRANE) au même titre qu’ICMI mais dans une proportion plus importante, cela ne change pas à ce jour la composition du capital de la société Olympique Lyonnais Groupe dont la société ICMI reste le principal actionnaire. »
Dans son communiqué, l’OL confirme à demi-mots les calculs d’Etienne Tête et se contente de dire qu’ « à ce jour » rien n’a changé au niveau de l’actionnariat. Certes. Mais à terme, lorsque le remboursement des obligations sera demandé, si Jean-Michel Aulas n’augmente pas sa participation au capital de l’OL d’ici là, Jérôme Seydoux deviendrait l’actionnaire principal du groupe.
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