On a eu chaud dans le Rhône. Beaucoup trop chaud.
En fin de semaine dernière, le département a été victime d’un épisode caniculaire. Samedi, le thermomètre est monté jusqu’à 38° C à Lyon et a frôlé les 40° C dans la cuvette grenobloise. Les températures ne sont redescendues que dimanche, à la suite d’un épisode orageux.
En prévision de ce weekend caniculaire, le préfet délégué pour l’égalité des chances avait déclenché le niveau 3 du plan national canicule, impliquant la mise en place d’un ensemble de mesures de prévention :
- d’assurer la permanence des soins auprès des médecins de ville et la bonne réponse du système de santé ;
- de mobiliser les établissements accueillant des personnes âgées et en situation de handicap pour prévenir les risques sanitaires liés à la chaleur ;
- de mobiliser les associations et services publics locaux pour permettre l’assistance aux personnes à risque ;
- de mettre en œuvre des actions locales d’information sur les mesures préventives à destination des publics.
Avec des températures qui ont plafonnées à 24° C ce lundi, le plan d’alerte a été levé. Mais le préfet indique que la vigilance est de mise quant à des éventuels conséquences sanitaires tardives de cette vague de chaleur. D’autant que Météo France prévoit une nouvelle hausse des températures à la fin de la semaine.
Après la canicule de 2003, où près de 15 000 personnes étaient décédées en France, la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS) cherchent à sensibiliser sur les risques de déshydratation, notamment pour les personnes âgées.
Mais le dispositif ne s’arrête pas à un avertissement. En effet, comme l’affirmait le département dans un communiqué jeudi dernier :
« Passés en niveau d’alerte 3, les personnels des 54 Maisons du Rhône sont mobilisés pour procéder à l’appel téléphonique de l’ensemble des personnes listées (personnes relevant des services départementaux et identifiées comme à risque en cas de canicule). Les appels peuvent se renouveler si besoin. De même les services sont amenés à effectuer, en cas de nécessité, des visites à domicile. »
Au total, 1987 personnes vulnérables ont été contactées jeudi dernier et 65 visites à domicile effectuées. Grâce à ce dispositif, le département du Rhône n’a rencontré « aucune difficulté ».
Plus de peur que de mal donc. Toujours est-il qu’on ne lésine pas sur la communication.
Vendredi, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Delaunay s’est rendue dans une maison de retraite du 5e arrondissement de Lyon et au domicile d’une personne âgée « pour alerter (…) sur les risques de ces fortes chaleurs et transmettre les messages de prévention indispensables ». La ministre s’est alors inquiétée du sort des personnes âgées isolées, soulignant l’importance de la « solidarité de voisinage », et a appelé le diocèse à ouvrir ses lieux de culte pour faire profiter de leur fraîcheur.
Concernant les SDF, que l’on sait également très vulnérables, rien ne semble prévu du côté des pouvoirs publics. Seules les associations renforcent leur vigilance lors des épisodes caniculaires.
> Article actualisé le 30 juillet à 11h40 avec le communiqué de la préfecture du Rhône.
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