Ils sont quatre en lice. Europe Ecologie Les Verts, qui a décidé de se séparer de Gérard Collomb au moins pour le premier tour des élections, désignera sa tête de liste pour mener la campagne municipale à Lyon ce samedi, au cours d’une journée d’ »assises citoyennes ». Elle consiste en une série d’ateliers sur des projets de ville et en un vote entre midi et deux, histoire qu’une figure finisse par incarner la bataille verte contre le président du Grand Lyon maire PS sortant, malgré la difficulté du parti à désigner un « chef ».
Tous font partie des équipes municipales de l’actuel maire et, selon que l’une ou l’autre des personnalités sera élue, le combat sera mené de façon très différente.
Etienne Tête, conseiller municipal et conseiller régional, déchu de sa délégation d’adjoint par Gérard Collomb, fait figure d’opposant le plus acharné. Il est celui qui porte notamment le combat devant la Justice contre le Grand Stade de l’OL, projet cher au président du Grand Lyon. Un point faible pour lui : la campagne contre Collomb pourrait presque passer pour une affaire personnelle, tant l’opposition au maire est virulente et la querelle ancienne.
Pierre Hémon, actuellement adjoint au maire délégué aux personnes âgées, était resté relativement discret durant ce mandat dans sa grogne anti-Collomb. Mais celui qui a jusque là davantage tenu le rôle d’homme de l’ombre n’a pas mâché ses mots dernièrement, estimant pouvoir s’exprimer depuis le cœur même du « système Collomb », et parlant donc d’une « dérive autoritaire » constatée au quotidien à l’hôtel de Ville.
Tout comme Emeline Beaume, l’unique femme candidate, élue dans le 1er arrondissement et conseillère au Grand Lyon, Pierre Hémon pourrait attirer les suffrages en évoquant le projet écolo plus qu’en incarnant une fronde anti-Collomb.
Tous les deux partagent une ligne programmatique « pour une ville environnementale » et anti-grands projets commerciaux.
Entre autres critiques.
Car elles sont plus ou moins partagées selon les candidats : Bruno Charles, troisième candidat à l’investiture, élu du 7e arrondissement et vice-président au Grand Lyon, reste lui plus réservé, jugeant que le travail commun mené au sein des équipes municipales actuelles ne peut pas être rejeté en bloc. Déjà, l’idée de lancer des listes autonomes écologistes et de diviser ainsi la gauche lyonnaise ne l’avait pas particulièrement séduit.
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