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OL-OM : la flemme olympique

RANK’N’OL #38.

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ol-om

L’Olympico a viré au Soporiphico entre l’OL et l’OM (0-0). Pourquoi ? Parce que « face à un concurrent direct, l’important, c’est de ne pas perdre ». Mais si les Lyonnais ont écouté Rémi Garde en laissant peut-être filer une de leurs dernières chances de titre, certains sont quand même restés mobilisés pour le Rank. Honneur aux hommes qui ont le sens des priorités.

Gonalons s’est offert une boum. Et Valbuena. Crédit photo : Le Progrès / Stéphane Guiochon / MaxPPP


Dimanche 10 mars 2013, 28ème journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Olympique de Marseille 0-0

 


 

Notes : la grille d’éval’

#1 Rennes-OL 0-1 ; #2 OL-Troyes 4-1 ; #3 Évian TG-OL ; #4 OL-Valenciennes ;#5 OL-Ajaccio ; #6 OL-Sparta Prague ; #7 Lille-OL ; #8 OL-Bordeaux ; #9 Kiryat Shmona-OL ; #10 Lorient-OL ; #11 OL-Brest ; #12 OL-Bilbao ; #13 Nice-OL ;#14 OL-Bastia ; #15 Bilbao-OL ; #16 Sochaux-OL ; #17 OL-Reims ; #18 Prague-OL ; #19 Toulouse-OL ; #20 OM-OL ; #21 OL-Montpellier ; #22 OL-Kiryat Shmona ; #23 Saint-Étienne-OL ; #24 OL-Nancy ; #25 PSG-OL ; #26 OL-Nice ; #27 Épinal-OL ; 28 Troyes-OL ; #29 OL-Évian TG ; #30 Valenciennes-OL ; #31 Ajaccio-OL ; #32 OL-Lille ; #33 Tottenham-OL ; #34 Bordeaux-OL ; #35 OL-Tottenham ; #36 OL-Lorient ; #37 Brest-OL

 

1. Maxime Gonalons : un peu lassé d’être le secret le mieux gardé du football français, il avait décidé, au moment où Didier Deschamps doit établir sa liste, d’inviter tout le monde à une boum chez lui. Dans le rond central. Il a bien fait de tenter le coup : personne n’a essayé d’aller voir ailleurs pendant une heure et demie, et il y fut l’un des plus en vue. Sans oublier d’y aller de sa désormais traditionnelle taloche à Valbuena. Car que serait la joie de recevoir sans le plaisir d’offrir ?

2. Steed Malbranque : la semaine dernière, il gagnait les faveurs du Rank en jouant à la façon d’un Pirlo, en milieu technique qu’on recule à l’abri d’une ligne de gardes du corps pour envoyer son jeu soyeux. C’était normalement l’affaire d’un match. Sauf que le milieu marseillais, Barton en tête, s’est mis à faire peser une pression que l’attelage Max-Steed-Gueïda n’a pas su résoudre. De quoi appeler le jeu un cran plus bas pour le plus technique des trois. Comme ça que Malbranque s’y est collé. Ce qui nous a valu, dans l’ordre : 1. un récital minimaliste du petit tour sur lui-même et remontée de balle en accélération ; 2. un taquet de Barton en sortie de course comme à ses plus belles heures de Premier League. On s’en doutait, mais on sait maintenant que Malbranque ne sera jamais Pirlo. Il ne saura jamais jouer en marchant.

3. Alexandre Lacazette : pour tout dire, on n’a rien compris à la première mi-temps lyonnaise. Un milieu suffisamment cotonneux pour se laisser mordiller par Barton, des relances trop hésitantes pour ne pas abuser du jeu long au bout de cinq minutes de jeu et Licha qui enterre deux siècles d’histoire des gauches lyonnaises en disparaissant. La composition donnait quand même une tendance : l’OL ne savait peut-être pas comment bouger l’organisation marseillaise pour cette fois. Au point de débarquer ce soir sans autre idée que de tout miser sur une erreur de Morel. Un genre de all-in qui aura au moins permis à Lacazette de sortir sa panoplie du bon petit dynamiteur de couloir. Mais même bien dégoupillées, deux trois accélérations ne pouvaient suffire faire exploser le côté droit. Pour une fois, Morel n’y était pas pour grand chose. Dabo, déjà plus.

4. Samuel Umtiti : le fossoyeur est aussi un ambianceur. Pas de Harlem Shake ici, même si la tentative de grappiller de l’indice Lacombe en chambrant du Steph’ était bien tentée. Non, c’est le match que Samuel Umtiti a essayé d’égailler. D’abord en laissant croire aux supporters adverses que Sougou pouvait être le Messie. Il a donc laissé passer l’ailier sénégalais histoire de persuader les supporters marseillais que leur salut passerait sur les côtés. Ah, ah ! Pas du sien en tout cas. Ensuite, il est passé à la phase offensive, envoyant d’abord des centres qui ont eu le mérite d’exister, avant de décocher une frappe de toute beauté, bloquée en deux temps par Mandanda (67ème). Le dernier frisson du match ? Non, car il avait décidé d’humilier Valbuena, transformant le meneur de jeu de l’équipe de France en stoppeur de Ligue 2. Et, après avoir subi une troisième faute en dix minutes, lorsque le grand Sam décida de se venger, il obtint une faute pour simulation. Un peu sale. Tellement propre.

5. Milan Bisevac : forcément, une tête qui appelle le couteau entre les dents a vite fait de vous coller une réputation de milicien sans pitié. C’était en tout cas celle qui précédait Bisevac à son arrivée entre Saône et Rhône. Depuis, le Serbe se pointe en dédicace dans les OL Store avec des chemises à fleur et fait chialer les mômes à coups de tweets qui disent non à la défaite et aux trucs qui vont pas dans le monde. On ne sait pas encore s’il a prévu de passer ses vacances à Grenoble, mais de toute évidence, Milan est en train de devenir un hippie. Et histoire de nous convaincre qu’on est tous frères, man, il s’est mis à pratiquer la défense non-violente. Des tacles glissés, mais jamais sur l’homme. Et surtout pas sur Gignac : des fois qu’il viendrait à manquer une occasion, il serait capable de la mettre au fond. De l’Olympique haut du match aller à l’Olympique cool de ce soir, on ne pourra pas reprocher à Bisevac d’avoir été cohérent.

Par Pierre Prugneau et Serge Rezza

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et sur la 89ème minute.

 


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