Si je me permets de pointer les carences et les excès des transports en commun du Grand Lyon, c’est que j’ai l’honneur de les utiliser depuis 45 ans, et de les privilégier autant que possible sur d’autres modes de transport. J’ai connu le 7 avant qu’il soit métro A, le 36, serrés comme des anchois, j’ai choisi ma ville en fonction de sa desserte en transports en commun (TC) en pensant à mes enfants.
J’ai aussi subi les bouchons en voiture et mis 45 mn pour aller de Oullins à la patinoire de Perrache ou au pont de l’université, parce que j’avais des déplacements en clientèle toute la journée du centre vers l’extérieur non desservi, pris ma voiture pendant 15 ans pour aller dans le Sud hors Courly parce que les cars du Rhône n’étaient pas suffisamment fréquents pour assurer les 4 trajets par jour, et parce que le train ne relie pas les communes limitrophes de Brignais, Saint Genis, Oullins-La Mulatiere Lyon.
J’ai dû me rendre à Corbas en voiture en passant par Lyon parce que ce n’était pas possible en bus, refusé un travail à Meyzieu parce que le temps passé en voiture aurait été trop important…
J’ai dû rentrer à pied de Perrache à Oullins parce que la navette de fin de concert des nuits de Fourvière arrive à Perrache après les derniers départs de bus (les fois suivantes j’ai pris la précaution de venir à Lyon en voiture pour être sûre de ne pas rentrer à pied, j’ai perdu du temps en voiture pour trouver une place de parking un soir de concert 17 000 places à Tony Garnier, j’ai dû revenir me garer à Montrochet, c’était avant Confluence.
J’ai mis chaque fois 1h30 pour rentrer à Oullins après un concert au Transbordeur, à cause de fréquence de 30 mn pour les C10 ou 88.
Sortez avec le Sytral, mais engraissez les taxi pour rentrer semble être la devise de Lyon, sans parler du 1er mai qui laisse les passagers du TGV sur le quai de gare.
En ce qui concerne les tarifs, j’ai bien dit qu’ils n’étaient valables que pour les salariés remboursés par leur employeur et étudiants. Pour les autres, il faut emprunter le bus plus de 5 fois par semaine aller retour pour avoir intérêt à choisir l’abonnement ou si le le trajet dépasse une heure…
J’ai dit que si on veut diminuer les surcharges du réseau routier, il faut un programme ambitieux de transports en commun fiables, rapides et abordables, avec une plage horaire étendue, quitte à utiliser des bus simples au lieu de bus double à partir d’une certaine heure, ce qui compte c’est la fréquence pour toutes les lignes : au moins toutes les 20 mn jusqu’à 1h30 (horaire de fermeture des établissements), pas le volume.
Les tarifs sont à revoir, il faut des distributeurs hors des métros ou tramways accessibles sur toute la plage horaire de circulation des TC quels que soient les secteurs.
Les tarifs doivent être simplifiés et homogénéisés, ils ressemblent actuellement à une carte de pizzéria.
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