A la question que Rue89Lyon lui a posée : “un troisième mandat, ça ressemblerait à quoi ?”, le maire socialiste a répondu sans hésiter. C’est tout simplement une sorte de « ville du futur » que deviendrait Lyon grâce à six années supplémentaires de gouvernance Collomb, un véritable laboratoire d’innovations qui ne manquera pas d’être pris pour modèle partout dans le monde :
« Ce ne sera pas juste la continuité, mais plutôt l’accélération de ce qui s’est fait avant ».
Et pour ce faire, quoi de mieux que l’utilisation des nouvelles technologies ?
« On est dans une période de mutation très profonde : c’est tous les projets qu’on est en train de mener actuellement sur la ville intelligente. »
Logiquement, quelques jours plus tard, une conférence de presse était organisée, présentant la liste clinquante d’une cinquantaine de projets, d’importance et d’impact différents, ancrés sur le territoire lyonnais.
Un troisième mandat qui lave plus blanc
Où l’on apprend ce que sont les smart grids, soit l’utilisation du réseau électrique pour faire passer des informations intelligentes : 275 logements sociaux de la cité Perrache seront, pour exemple, équipés de compteurs permettant de calculer la meilleure période de la journée pour faire la lessive (et même de lancer la machine à ce moment).
Où l’on se voit au volant d’un des véhicules électriques de la flotte disponible en auto-partage à Confluence, avec production locale d’énergie.
Où l’on évite un bouchon sur le périph’ avec Optimod’Lyon : un GPS du futur qui, entre autres modalités, prend en compte l’ensemble des modes de transports et l’ensemble des infos trafic en temps réel.
Où le haut débit ne sera plus l’exception mais la règle.
« Il va y avoir une révolution urbaine qui va être fondamentale. Ce n’est pas seulement parce que c’est mon troisième mandat, c’est parce que c’est comme ça, aujourd’hui, estime Gérard Collomb.
Mais ce n’est pas partout que cela va se produire aussi rapidement. A Lyon c’est parce qu’on a attiré tous les opérateurs. »
Le lieu de la démonstration, donc. Une idée qu’affectionne particulièrement Gérard Collomb, qui a souvent érigé son modèle lyonnais en parangon ultime, sur lequel même un président de la République devrait, selon lui, prendre exemple.
L’hameçon est jeté. Reste à voir si la thématique plaira suffisamment aux Lyonnais pour être le pilier d’une campagne municipale.
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