Autour d’Emmanuel Hamelin, une petite dizaine de Lyonnais, ce vendredi matin, devant la presse locale. Des « référents » pour chacun des neuf arrondissements de Lyon, et un référent « jeunesse ». Chacun s’est scolairement présenté, déclinant nom-prénom-âge-statut marital et, pour les plus audacieux, un petit mot gentil en direction du candidat à la candidature. Objectif pour le conseiller municipal : prouver qu’il est entouré, de personnalités de la vie civile, possédant un peu d’entre-gens. Comme Patrice Schoendorff, ancien membre de la Gauche moderne et président à Lyon du comité de soutien à Obama en 2008.
Pour l’heure, le propos d’Emmanuel Hamelin consiste à fustiger une « méthode Collomb » qui aboutirait à échouer dans des projets et des idées éventuellement intéressantes à l’origine. Et, donc, à lister des échecs : un quartier Grôlée fantomatique ; une Cité de la Gastronomie qui passe sous le nez de Lyon ; un centre commercial à la Confluence qui reste vide ; un Grand Stade de l’OL qui « coûte de plus en plus d’argent au contribuable » ; un titre de Capitale européenne de la culture donné à Marseille, etc.
A quoi rêvent les Lyonnais ?
S’il estime que Gérard Collomb n’a fait qu’ »enlever leur rêve aux Lyonnais », Emmanuel Hamelin a promis de donner ses propres projets et idées d’ici un mois et demi, tout en teasant son contenu, histoire que la presse ne se soit pas déplacée pour rien. Après la critique acerbe des choix de l’actuel maire, l’élu UMP envisage de réparer quelques erreurs.
D’abord, il faudrait selon lui faire arriver le métro à Confluence, secteur totalement embouteillé aux heures de pointe. Et ce, « quel qu’en soit le coût ». Ensuite, les magasins du centre commercial de la Confluence devraient fermer après 19 heures, tout comme le tramway de la zone devrait dépasser sa limite horaire de 23 heures. Enfin, le projet de métropole européenne pour l’agglomération lyonnaise, dont Emmanuel Hamelin a salué la modernité, manquerait de « vue » :
« Il faut intégrer dans sa réflexion le périmètre de l’aéroport Saint-Exupéry (…). Il doit se développer, avec une troisième piste. »
Pour plus de détails, il faudra attendre. Celui qui se voit en candidat idéal pour la droite à Lyon tient d’abord à faire l’annonce très officielle de sa candidature. A ses adversaires de gauche, comme à ceux de droite.
Petits meurtres entre amis, à venir
L’annonce récente de Georges Fenech, élu député à Givors, sur sa volonté de venir en découdre à Lyon en 2014, aurait presque déstabilisé Emmanuel Hamelin :
« C’est un ami très proche. Nous avons même des liens familiaux. Je ne crois pas que les Lyonnais aient envie de quelqu’un qui soit parachuté. On a bien vu comment cela s’est passé en 2008, avec un candidat qui a assuré être de Lyon (Dominique Perben, ndlr), et qui n’a pourtant pas convaincu. »
Concernant Michel Havard, qui s’est toujours présenté comme le candidat de la droite naturel et légitime face à Gérard Collomb, Emmanuel Hamelin a tenté de rester cordial. En vain. « Il n’y a personne derrière lui », estime-t-il, pas plus d’élus UMP que de Lyonnais.
La candidature de Nora Berra arrangerait en revanche les affaires d’Emmanuel Hamelin, cette dernière abandonnant et affaiblissant par le même coup Michel Havard.
Reste à négocier avec les candidats de l’UDI, le parti de centre-droit de Jean-Louis Borloo qui, à Lyon, réunit les ambitions municipales de quelques élus lyonnais, comme le maire Divers droite du 2è arrondissement, Denis Broliquier.
« Nous sommes des cousins germains très proches. Les négociations au niveau national entre l’UMP et l’UDI auront lieu en mars et généralement, c’est « je te donne quelque chose ici et tu me le rends là ». Je suis certain que Lyon fera partie des accords, c’est ma conviction. »
Pour Emmanuel Hamelin, aucun doute n’est permis : des primaires à droite devraient se tenir entre avril et mai prochain.
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