Un an et demi plus tard, un militant d’extrême droite vient d’être condamné à 15 mois de prison dont 5 mois ferme, pour « violences volontaires en réunion et avec arme », par le tribunal correctionnel de Lyon. Il s’agit du secrétaire de l’association « Les Petits Lyonnais », une des organisations identitaires lyonnaises qui compte organiser, comme chaque année, sa montée aux flambeaux à Fourvière le 8 décembre prochain, à l’occasion de la Fête des Lumières.
Une agression de l’extrême droite radicale
Le 9 avril 2011, vers 19 heures, deux personnes revenant d’une manifestation contre l’extrême-droite, se font rouer de coups, place du Change, à quelques dizaines de mètres du local des identitaires. L’agression est particulièrement violente. L’une des victimes a notamment pris un coup de bâton qui lui a cassé la mâchoire en deux parties.
Les deux victimes ont précisé que ces jeunes sortaient du local de la Traboule, situé à 25 mètres de la place.
L’avocat d’une des victimes, Bertrand Sayn, explique :
« Le juge a établi que les agresseurs sont sortis du local des identitaires, certains portant des bâtons, avant d’y retourner pour s’y réfugier. La police les a contrôlés tout de suite après l’agression dans leur local où ils ont trouvé des morceaux de bois ».
Les deux victimes n’ont reconnu parmi leurs agresseurs qu’une seule personne, le secrétaire des « Petits Lyonnais ». Le porte-parole des identitaires lyonnais, Damien Rieu, qualifie de « procès politique » cette condamnation et donne une version différente des faits :
« Les soi-disant victimes d’extrême gauche ont voulu attaqué notre local. Ils ont agressé deux de nos militants. Quand on cherche les marrons, on les trouve ».
« Fermer le local des identitaires lyonnais »
Dans un communiqué, le Collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite (regroupant une vingtaine d’organisations de gauche), qui a révélé cette affaire, réaffirme sa demande de fermeture du local des identitaires.
Le 25 juillet, deux personnes proches de la mouvance identitaire avaient été mises en examen suite au saccage de la terrasse de deux bouchons du Vieux Lyon. Pour le gérant des restaurants, ses origines maghrébines expliquaient les « agressions racistes ».
Après le coup médiatique de l’occupation de la mosquée en construction de Poitiers, cette condamnation d’un responsable identitaire tombe mal pour le mouvement d’extrême droite. Elle montre un autre visage que celui, respectable, affiché notamment lors de leur dernière convention à Orange.
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