Malgré sa libération conditionnelle de prison lundi 6 août, les charges qui pèsent contre l’étudiante franco-turque détenue en Turquie depuis le 10 mai n’ont pas été levées.
Et elle risque même bien plus que ce que son avocat envisageait jusque là. Vendredi, le procureur de la cour pénale de Bursa a rendu publics les 6 chefs d’accusation qui pèsent contre Sevil Sevimli. Accusée de participation à une cérémonie commémorative sur la sépulture d’Ali Yıldız (militant alévi), diffusion de la revue de gauche Yürüyüs, vente de billets pour le concert du groupe Yorum, rencontre avec des dirigeants du syndicat Egitim-Sen pour la projection d’un documentaire, apposition d’affiches revendiquant la gratuité de l’enseignement et apposition d’une affiche appelant au rassemblement du 1er mai, dans l’enceinte du restaurant universitaire d’Eskisehir, elle encourt dorénavant 32 ans de prison. Bien plus que les 12 ans qu’avançait jusque là son avocat.
Son procès aura lieu le 26 septembre. En attendant, Sevil Sevimli a interdiction de quitter le territoire turc.
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