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Greenpeace a des ailes : un militant pénètre dans la centrale nucléaire du Bugey

Nouvelle action médiatique de Greenpeace. Après être entrée en décembre à pied dans une centrale nucléaire, l’organisation écolo a fait se poser

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un de ses militants en paramoteur (une sorte de parapente) sur le toit d’un réacteur de la centrale du Bugey.

Crédit : Lagazeta / Greenpeace

Dans un communiqué délivré à 7h50, l’association écologiste a revendiqué une nouvelle action anti-nucléaire en annonçant avoir survolé la centrale nucléaire du Bugey (situé à 35 km au Nord-Est de Lyon), puis avoir atterri au coeur de cette même centrale, à l’aide d’un paramoteur (une sorte de parapente avec une hélice dans le dos) :

« Ce matin à 7h40, un militant de Greenpeace, à bord d’un paramoteur, a survolé la centrale du Bugey, pénétrant un espace aérien interdit. (…) Il a réussi à déposer des fumigènes sur l’un des réacteurs et a atterri à l’intérieur du site ».

L’information a été confirmée à l’AFP (citée par usinenouvelle.com) par les gendarmes présents sur place.

Dans la matinée, Greenpeace mettait en ligne cette vidéo :

 

 

Dans un communiqué, EDF a minimisé l’incident :

«La sûreté des installations n’a à aucun moment été remise en cause. Les mesures de sécurité qui ont été renforcées en fin d’année 2011 ont permis une détection et une appréhension immédiate de l’auteur de l’intrusion».

Même son de cloche du côté du ministère de l’Intérieur. Selon son porte-parole, Pierre-Henry Brandet, cité par l’AFP (via libération.fr) le paramoteur a été détecté «très rapidement, avant même qu’il ne survole la centrale», en ayant connaissance «qu’il s’agissait d’un militant écologiste menant une action médiatique».

Le pilote du paramoteur ainsi qu’un militant se trouvant à l’extérieur de la centrale ont été interpellés par la gendarmerie.

Le 5 décembre, des militants de Greenpeace s’étaient glissés, par voie terrestre, à l’intérieur de la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) et de celle de Cruas (Ardèche).

 

Spéciale dédicace à Sarkozy et Hollande

Pour Greenpeace, ce survol illustre « la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne. Alors que l’Allemagne a pris en compte la chute d’avion dans ses tests de sûreté, la France refuse toujours d’analyser ce risque pour nos centrales ».

Cette action a été menée dans le but d’interpeller les deux candidats à la présidentielle pour leur demander de « lancer une analyse approfondie des risques d’agressions extérieures d’origine humaine sur les centrales nucléaires, dont la chute d’avion fait partie ».

L’association profite de ce nouveau coup médiatique pour publier une étude commandée à un cabinet britannique « Large and associates » qui affirme que la chute d’un avion « n’a jamais été prise en compte ni dans la conception, ni durant l’exploitation de nos installations nucléaires ».

Greenpeace publie également une vidéo qui montre un survol de l’usine de retraitement de la Hague, qui aurait été réalisé par un de ses militants en novembre 2011 :

 

Mise à jour

À 10h40 suite au communiqué d’EDF et à l’annonce de deux interpellation

Mise à jour à 14h30 avec la vidéo et les photo de Greenpeace


#Centrale nucléaire

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