L’Olympique Lyonnais peut tout à fait se permettre de perdre son Capitalico (oui, c’est de moi, mais le terme ne sera plus valable le jour où Limoges, capitale de la porcelaine, accèdera à l’élite). Il ne doit en effet engranger « que » onze victoires d’ici la fin de la saison en Ligue 1 pour atteindre les 72 points (minimum) nécessaires pour terminer sur le podium. Une défaite contre Paris lui laisserait encore deux matches en bonus. Large.
Et le pire, c’est que le discours officiel au club est le même, l’ironie en moins. L’OL 2011-2012 a certes eu pas mal de bol au début avant de connaître un gros miracle au milieu, mais pas sûr qu’il y ait la fortune au bout.
La fin de « l’état d’esprit » providence
Cette semaine, Ederson a encore pris la place de Gourcuff. Mais dans les conversations cette fois-ci. Faute d’un accord, qui n’interviendra jamais, en ce qui concerne la prolongation de son contrat au-delà du mois de juin, le meneur de jeu brésilien a la sensation d’être blacklisté à l’heure du choix des hommes. Il a donc fait passer un message personnel tout en subtilité mardi : « Ça fait mal de voir l’équipe perdre en étant sur le banc. Moi, j’ai été souvent titularisé en coupes. Et pour l’instant, les choses se passent bien en coupes… » La réplique ne s’est pas fait attendre. Dans ces moments-là, c’est Bernard Lacombe qui s’y colle : « S’il était performant et décisif, il jouerait plus » (Le Progrès de jeudi). Puis tout le monde en a pris pour son grade le lendemain quand le conseiller du président a évoqué « une équipe de fonctionnaires » (Le Parisien-Aujourd’hui en France). Les fonctionnaires apprécieront, mais le problème est ailleurs : « l’état d’esprit » (158 occurrences depuis le début de la saison dans la bouche de Rémi Garde, série en cours) n’est plus là. Et c’est un peu dommage, parce qu’il ne restait plus que ça.
Le droit de rêver, le devoir d’avoir peur
L’OL a une petite chance de terminer sur le podium. Mais la probabilité qu’il termine à la neuvième place existe aussi. Il faudrait que les choses se passent particulièrement mal, puisque son calendrier est favorable, mais cela ne changerait de toute façon pas grand-chose avec une quatrième place. Enfin si, ça changerait un truc : être neuvième signifierait finir derrière Saint-Étienne. Et Maxime Gonalons l’a rappelé, « à l’Olympique Lyonnais, on sait que les Verts sont nos rivaux. » Pour la première fois depuis quinze ans, ce n’est plus seulement du folklore.
Après deux défaites et des prestations tristes comme la pluie, le match contre Paris tombe parfaitement pour lancer ce sprint de l’impossible. Ce sera l’occasion aussi de vivre une « soirée de gala ». Et il va falloir apprendre à les savourer.
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