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Fillon à Lyon : en meeting malgré la « fatigue »

François Fillon était en visite officielle ce mercredi à Lyon, sur le thème de l’insertion des jeunes. Le premier ministre en a profité pour faire un petit crochet le soir aux vœux de la fédération UMP du Rhône. Objectif visé : motiver les troupes en répondant au discours de l’adversaire socialiste au Bourget.

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Et surtout la santé /

Une demi-heure montre en main. François Fillon est venu en guest star ce mercredi soir à l’espace Tête d’Or bondé,  pour « présenter ses vœux » à l’une des plus grosses fédérations UMP de France. L’occasion pour lui de faire un discours monté sur deux axes : la promotion du bilan de son gouvernement et la critique en règle des positions prises dimanche dernier par le candidat socialiste, François Hollande, au Bourget. Il a notamment jugé « trop facile » le fait de dénoncer le monde la finance, les traders et les banques. A « l’artifice des illusions », il a voulu opposer « le poids de la vérité ».

François Fillon s’est voulu rassurant, avec un propos « raisonnable »  :

« L’élection présidentielle n’est pas encore écrite (…). Je ne prétends pas que nous ayons tout réussi. Mais personne ne peut dire que nous ayons pêché par insouciance, par lâcheté, ou par souci de plaire. »

 

Micro-meeting de campagne

A la question de savoir si le premier ministre était en campagne ce mercredi soir, à la suite du meeting que Nicolas Sarkozy avait lui-même mené quelques jours avant à Lyon, devant quelques 2500 chefs d’entreprise, les réponses ont divergé.

« Il revient sur ce qu’a dit le président de la République après le sommet social et qui a pu être mal compris », a analysé Emeric, 18 ans, derrière son drapeau grand format floqué « Jeunes Populaires ».

« Non, il n’est pas en campagne », a quant à lui répondu Philippe Cochet, président de la fédération UMP du Rhône et hôte principal du ministre. Autre son de cloche pour son secrétaire départemental, Michel Forissier :

« Oui, car c’est un discours de mobilisation, ce n’est pas dans les promesses, c’est pragmatique ».

A l’entrée de la salle de réception, de très jeunes militants du syndicat étudiant conservateur UNI faisaient, eux, bel et bien campagne, en distribuant des tracts sur un thème assez peu estudiantin, le « non aux votes des étrangers ».

 

Sarkozy candidat : « c’est pas un scoop »

A la suite du discours de François Hollande au Bourget, nombreux ont été ceux de l’UMP à vouloir que Nicolas Sarkozy revête plus tôt son costume de candidat. Frustration ? La réponse a été unanime ce mercredi soir à Lyon :

« C’est à Nicolas Sarkozy de décider ».

Et Michel Forissier de préciser :

« Dire que Nicolas Sarkozy sera candidat à sa propre succession, ce n’est pas un scoop ! Pas de frustration, donc, non. En travaillant pour la France, c’est la meilleure campagne qu’il puisse faire. »

 

« Burka » et « parti socialiste » : les mots qui font appaudir

Les trente minutes de discours passées, militants et sympathisants ont filé vers le buffet. « Oui, c’était pas mal. C’est toujours mieux que Hollande de toute façon ! », a lancé une militante, les yeux rivés sur les photos prises avec son portable immortalisant la venue du premier ministre. Le discours n’a pas été très long mais il a suscité peu des traditionnelles phases d’applaudissement dans ce type de circonstances.


Crédit photo : Thomas Francillard

La première démonstration sonore a salué la loi « contre le port de la burka » que François Fillon a voulu rappeler. Ensuite, chacune des saillies contre le parti socialiste ont reçu les honneurs. La réforme des retraites, qui a mobilisé une grande partie du discours, la baisse du coût horaire de la main d’œuvre, la réduction du déficit de l’Etat, ont été autant de thèmes qui, en revanche, n’ont pas enclenché l’applaudimètre.

 

« Petit coup de fatigue »

François Fillon qui était suivi de près par Nadine Morano n’a pas pris le temps de boire la coupette de la nouvelle année. « Crevé », nous a-t-on dit. Un état de fatigue qui pourrait justifier le lapsus commis par le premier ministre à la fin de son discours. Au lieu de remercier « Philippe » (Cochet, président de la fédération UMP du Rhône), il a remercié un certain « Georges ». « Un ami en commun, rien de grave », a tenté d’effacer le premier concerné, Philippe Cochet. « Le premier ministre m’a tout de suite appelé pour s’excuser. C’était un coup de fatigue ».


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