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Un Club Théâtre ouvre au Lavoir, « pauvre mais sexy »

Le slogan de la ville de Berlin, « arm aber sexy » (translate : « pauvre mais sexy ») est particulièrement adapté à l’état d’esprit du Lavoir. Ce lieu qui est comme son nom l’indique un ancien lavoir de Lyon (dans le 1er), va ré-ouvrir ses portes début février, pour un an de spectacles et de projets expérimentaux, tels que le metteur en scène Olivier Rey aime les mener, portés par le vent et bien savonnés.

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Inauguration Lavoir
Crédit photos : Thomas Francillad

La salle s’allonge derrière une porte lourde, et offre en son centre les immenses bacs du lavoir. A voir le lieu ainsi agencé, niché dans l’impasse Flesselles, on se demande comment vont s’organiser ici des spectacles, des expos, des projets scéniques et des balloches l’après-midi. C’est sans compter le côté sorcière bien-aimée du metteur en scène Olivier Rey qui sait très bien faire imaginer les boules à facette en lieu et place des gros néons suspendus, et les banquettes devant les silos d’eau chaude.

Le Lavoir était encore en service il y a dix ans. Utilisé par quelques personnes, pour laver tapis ou peaux de mouton. Puis il est resté fermé tout ce temps. Les barres de métal en travers du grand bac central seront coupées, pour pouvoir poser des planches et créer, selon les besoin de création du moment, une scène.

Le Club Théâtre sera le lieu de création des projets malléables et risqués de la compagnie d’Olivier Rey, Thearte, tels que Pressing, petite forme en mode show télé, vintage et adapté à l’actualité, animé par Ivan Gouillon. Mais ce sera aussi le lieu d’accueil d’expos (avec Geoffray Dorne pour commencer), de séances ciné du festival Ecrans mixtes, d’après-midis tea dance, ou encore de balloches queer. L’idée, c’est d’ouvrir le Lavoir quasiment tous les jours.

 

Ouvrir les lieux, pour frichards de luxe

La Club Théâtre doit présenter bientôt un programme qui s’étendra sur 365 jours, durée du bail précaire signé ce matin avec la maire du 1er Nathalie Perrin-Gilbert. « Ce n’est pas une salle de théâtre », prévient toutefois Julien Ribeiro, l’autre instigateur du projet, graphiste, qui a lui aussi fait le pied de grue pour convaincre les pouvoirs publics de leur céder un lieu.

Obtenir le Lavoir représente en effet une sorte de petit miracle, en tout cas un vrai défi relevé, quand on sait comme la question des friches et des résidences d’artistes est à Lyon. « L’ancienne école des Beaux-Arts, dans le 1er, pourrait aussi faire un très bon lieu d’accueil des artistes, ou de stockage de leur matériel, mais pour le moment, la mairie centrale qui possède le bâtiment ne veut pas en entendre parler », explique Nawal Bab-Hamed, adjointe à la maire du 1er en charge de la culture.

La friche RVI et l’expulsion sans cesse repoussée de ses résidents tolérés, artistes, activistes et squatteurs professionnels, reste un traumatisme pour la Ville de Lyon, qui regarde à deux fois avant de signer des conventions de ce type. En ce qui concerne le Lavoir et le Club Théâtre, pour ce qui est inscrit dans le marbre (bien que le lieu soit « éphémère »), les festivités démarreront le 2 février.

 

Week-end d’ouverture du 2 au 5 février :
Jeudi 2 février : Représentation d’un Pressing, puis soirée
Vendredi 3 février : Pressing, puis « interview du Lavoir », avec Nathalie Perrin-Gilbert dans le bassin
Samedi 4 février : Soirée clubbing « arm aber sexy »
Dimanche 5 février : « Le bruit rose », tea dance queer

 


#Culture

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