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C’est bien beau d’être artiste : #1 Aline Robin

Jeune plasticienne lyonnaise aussi à l’aise sur papier que sur bois,  Aline Robin propose un univers pour le moins original. Quelle que soit la technique utilisée, du feutre au burin, l’artiste se réapproprie des formes, végétales ou animales, pour faire naître d’étranges chimères. Un travail souvent anxiogène, aussi surprenant de près que de loin.

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En plein décrochage de son exposition à la Mapra, nous lui avons proposé d’inaugurer notre rubrique  « Orgueil et Préjugés », un questionnaire culturel que n’aurait sans doute pas désavoué Marcel Proust. Quoi que…

 

Votre premier geste artistique ?

Difficile à dire. Disons qu’à 18 ans, je détestais le dessin et que je refusais de rentrer dans une école des beaux-arts.

 

Avec lequel de vos parents pensez-vous avoir un problème ?

Aucun, je crois avoir passé le stade adolescent. Mes parents m’ont toujours soutenue et me soutiennent toujours. Je ne crois pas que la pratique artistique relève de l’expression personnelle de sa petite histoire.

 

Quelle pratique artistique trouvez-vous intolérable ?

Je ne veux me fâcher avec personne, même si en général, une bonne partie de la production actuelle m’insupporte. Mais j’aime aussi les œuvres qui m’insupportent, puisque c’est aussi face à cela que ma pratique se façonne.

 

Quelle est la plus grosse arnaque artistique ?

Trop facile et même pas jalouse, Damien Hirst, Jeff Koons… ou Ben et les Panzani ? Et en même temps, ça me fait marrer, même si on est loin de mon travail.

 

Votre pire souvenir en vernissage ?

Un type bourré qui marche sur une oeuvre ou qui pause ses doigts gras sur un dessin ?

 

Quel homme politique serait le plus en phase avec votre travail ?

Je ne crois pas que mon travail ait une penchant politique. Peut-être que mon travail a une portée écologiste, sans parler de parti, ou humaniste.

 

Le dernier produit culturel consommé ?

Une place de concert pour Death in Vegas.

 

Avez-vous déjà sacrifié votre art pour de l’argent ?

J’ai gardé un conseil d’un artiste que j’affectionne particulièrement, Roland Flexner, qui m’a dit de ne jamais vendre les œuvres qu’on préfère. C’est toujours dur de vendre ses travaux, mais en même temps, ça permet de rester productif.

 

Et sinon, vous avez un vrai métier ?

Plasticienne, maintenant, j’ose le dire, c’est mon vrai métier (mais j’ai mis du temps à m’en rendre compte), et pour l’instant oui, j’ai un petit boulot à côté jusqu’à la fin de l’année.

 

 

 

 

Aller plus loin

www.alinerobin.fr


#Culture

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