Sept syndicats de l’Education (FO, le Snes-FSU, le Snalc, la CGT, l’UNSA, Sud Éducation et la CNT) appelaient ce jeudi à faire grève et à manifester contre le projet de ministre Luc Chatel, qui prévoit le l’évaluation par le chef d’établissement des enseignants.
A Lyon, ils étaient 2000 personnes (1100 selon la police) à marcher de la place Guichard jusqu’au rectorat via Bellecour.
Concernant les grévistes, le principal syndicat du secondaire, le Snes-FSU, annonce 50% de grévistes alors que le rectorat, cité par Lyon Mag, avance 9,2% des enseignants du 1er degré étaient en grève, 16,8% en collège et 10,8% pour les lycées.
Jusqu’à ce projet du ministère de l’Education nationale, les enseignants avaient une double notation : administrative par le chef d’établissement et pédagogique par l’inspecteur régional.
Avec ce projet, les enseignants seraient évalués lors d’un entretien, tous les trois ans, avec leur « supérieur hiérarchique direct » (le chef d’établissement en collège et lycée, l’inspecteur dans les écoles). Cette évaluation déterminerait l’évolution de leur revenu.
Le syndicat Snes-FSU dénonce la « caporalisation de l’Education nationale », par la bouche de l’un de ses représentants, Stéphane Gomez :
« D’un côté, les salaires seront moindres. De l’autre, surtout, les enseignants seront totalement soumis au pouvoir du chef d’établissement. Les courtisans auront une bonne note, tandis que les militants ou toutes les personnes qui s’opposent seront sanctionnés par un moindre avancement ».
Le 27 septembre, lors de la précédente journée de mobilisation Education Nationale, 4 500 personnes (3 000 selon la police) avaient manifestaient dans les rues de Lyon contre la suppression des postes.
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