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Peut-être est-ce un privilège de « petits » et qu’on ne devrait pas s’en vanter. Peut-être que les supporters des « grands » clubs européens n’ont pas cette chance et qu’ils ne nous l’envient surtout pas. Mais à Lyon, quand on aime le foot, on adore les soirées de Ligue des champions. Même celles de l’automne. L’OL y a connu de jolis printemps, pas plus tard qu’en 2010 avec cette demi-finale face au Bayern. Mais les phases de poule, c’est déjà chouette.
Tout d’abord, parce que ça a commencé par un rendez-vous manqué, en 2000, à cause d’une élimination au tour préliminaire face aux Slovènes de Maribor. Le club aurait bien pu remporter le trophée quatre fois depuis, que ça resterait un traumatisme, Maribor.
La frustration générée par cet échec initial aura au moins eu le mérite de permettre à tout le monde d’apprécier à sa juste valeur chaque participation qui suivra, même au bout de la onzième d’affilée. Onze campagnes pour trois périodes différentes : la découverte et les premiers exploits, parfois vains (Bayern, Inter), de 2001 à 2004 ; l’âge d’or, durant lequel seule la « Champions » offrait suspens et adrénaline tant l’OL écrasait la concurrence nationale (2004-2008) ; puis ce dernier cycle plus morose, seulement égayé par ces fameuses soirées du mardi ou du mercredi.
Un cycle manifestement pas terminé au regard de la situation actuelle des coéquipiers de Cris en championnat, cinquièmes à sept poins des leaders Paris et Montpellier. Pour conserver toutes ses chances de qualification avant un ultime déplacement en Croatie pour affronter le Dinamo Zagreb, équipe la plus faible du groupe, l’OL doit battre l’Ajax, son concurrent direct. Un match nul suffirait aux Néerlandais pour accompagner le Real Madrid en huitièmes de finale. La présence ou non de Maxime Gonalons, blessé au mollet, influera sur la cote de l’OL au coup d’envoi. S’il ne peut tenir sa place (il n’a pas participé à l’entraînement d’hier soir), le poste de milieu défensif pourrait revenir à Yoann Gourcuff, un peu à la peine dans ce rôle-là vendredi face à Rennes (1-2). Mais pourquoi ne pas mettre une pièce sur le jeune Sidy Koné (19 ans) ? S’il est le remplaçant naturel de Gonalons, son expérience se limite à un seul match avec les pros.
La tâche sera donc rude, mais pas insurmontable. Le cocktail parfait pour légitimer cette petite excitation inavouable ce matin au réveil et cette envie irrépressible bien que saugrenue d’aller prendre un kebab dans une camionnette le long de l’avenue Tony-Garnier.
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