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Martial Passi, maire PCF de Givors, condamné par la justice pour prise illégale d’intérêts

Dans un contexte de « moralisation de la vie publique et politique », le maire PCF de Givors, Martial Passi, a comparu vendredi 16 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon en compagnie de sa soeur, Muriel Goux, pour les chefs d’accusation de prise illégale d’intérêts et recel. Maire de la commune de Givors mais aussi vice-président en charge …

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Martial Passi, maire de Givors

Dans un contexte de « moralisation de la vie publique et politique », le maire PCF de Givors, Martial Passi, a comparu vendredi 16 juin devant le tribunal correctionnel de Lyon en compagnie de sa soeur, Muriel Goux, pour les chefs d’accusation de prise illégale d’intérêts et recel.

Maire de la commune de Givors mais aussi vice-président en charge des déplacements et de l’intermodalité à la Métropole de Lyon, il a été condamné ce jeudi à 6 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité pour avoir recruté sa soeur au poste de directrice générale des services (DGS).

Une décision légèrement en-deça de ce qu’avait requis à son encontre le procureur (8 mois de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité).

Muriel Goux, sa soeur, a été quant à elle condamnée à 4 mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant 18 mois. Pour mémoire, le procureur avait requis 5 mois de prison avec sursis, 8000 euros d’amende ainsi que cinq ans d’interdiction d’exercice de la fonction publique. Elle doit donc quitter son poste de DGS.

Si la condamnation reste en l’état (sans appel du maire de Givors et éventuelle nouvelle décision de justice), Martial Passi ne pourrait pas se présenter à sa propre succession à la mairie de Givors.

Notons que le socialiste Gérard Collomb l’avait en quelques sortes soutenu en lui offrant le poste de délégué aux nouvelles mobilités, à la Métropole de Lyon, après le départ de Gilles Vesco. C’était en septembre 2016 et le renvoi pour « prise illégale d’intérêts » et « recel de prise illégale d’intérêts » devant le tribunal correctionnel était imminent.

« Cette décision constitue une terrible injustice »

Dans un communiqué de presse, le secrétaire départemental du PCF, Raphaël Debû, a apporté son soutien à Martial Passi avant de dénoncer :

« Cette décision constitue une terrible injustice pour un fait qui n’est pourtant pas interdit par la loi et qui ne le sera d’ailleurs pas plus dans la nouvelle loi de moralisation de la vie publique préparée par le gouvernement et bientôt discutée. Par conséquent, nous ne sommes pas dupes de la bataille politique qui s’engage à travers ce verdict sonnant comme une profonde impartialité, à l’heure où pourtant, certains hommes politiques de notre pays s’adonnent à des pratiques choquantes, interdites et, celles-là, bien illégales. »

Et conseiller régional communiste de conclure, un peu vindicatif :

« Nous ne laisserons pas faire. Martial sait qu’il pourra compter sur les communistes pour engager une bataille politique sans faille. »


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