Ce mardi matin, une centaine de personnes, installées au parc Bazin (3ème arr. de Lyon) depuis mi avril, ont été délogées par la police, à la suite d’une décision du tribunal administratif de Lyon autorisant l’expulsion.
Depuis février 2017, des familles albanaises en demande d’asile se font régulièrement expulser par la Ville de Lyon des squares où elles installent leurs tentes. Les associations protestent et rappellent que ces personnes ont un droit à l’hébergement.
Cette quatrième évacuation montre que la politique municipale ne varie pas. Le maire de Lyon est devenu ministre de l’Intérieur. Et sa vision des demandeurs d’asile albanais reste identique (lire notre article sur le sujet).
Avec sa casquette de premier flic de France, Gérard Collomb peut en outre demander directement au préfet du Rhône d’accélérer le concours de la force publique.
Rappelons que la première évacuation, en février dernier, s’était opérée sous prétexte de « travaux concernant la réfection des pelouses ».
Dans son édition de mercredi, le Progrès décrit les suites de l’expulsion alors que le 115 affiche complet :
« Ne sachant pas où aller, certains groupes se sont posés à 200 mètres du parc, à l’angle des rues Jeanne-d’Arc et Amiral-Courbet. Ils attendaient le retour d’un des leurs parti en reconnaissance. Vers 9 h30, d’autres campaient, avec leur baluchon de fortune, au carrefour Dauphiné/Lacassagne, près des voies du tram T3 ».
Le parc Bazin a été fermé par la police. Présente sur les lieux, l’adjointe du 3ème arrondissement à la sécurité, Martine Elbahar, affirmait que ce serait temporaire. Les autres squares sont restés fermés après les expulsions.
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