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Loi travail : arrêt de la production à la raffinerie Total de Feyzin

[Article régulièrement mis à jour] Jeudi, après la 9ème manifestation lyonnaise contre la loi travail, les salariés de la raffinerie Total de Feyzin réunis en assemblée générale ont voté l’arrêt de la production. Vendredi, le processus pour stopper le raffinage a commencé. Depuis ce début de semaine, la liste des stations-service à sec s’allonge.

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La torche nord de la raffinerie Total de Feyzin ©MP/Rue89lyon

La torche nord de la raffinerie Total de Feyzin /©MP Rue89lyon
La torche nord de la raffinerie Total de Feyzin /©MP Rue89lyon

Les salariés répondaient à un appel de la CGT et FO pour s’engager dans un mouvement de grève reconductible.

A la raffinerie de Feyzin, l’arrêt de la production de carburant s’est faite en deux temps, notamment pour des raisons de sécurité.

Tout d’abord, Ce mardi à 4 heures, FO (majoritaire) annonçait qu’il n’y avait plus une seule goutte d’essence qui sortait de la raffinerie Total de Feyzin, après le déclenchement de la grève.

« Les unités sont au minimum technique, nous expliquait mardi le secrétaire FO du comité d’entreprise de la raffinerie, Frédéric Seguin. »

En d’autres termes, le raffinage continuait, mais les camions ne sont plus censés sortir de la raffinerie pour approvisionner les stations-service.
Mais ce blocage n’est que partiel. Et les camions continuent leurs livraisons à partir des dépôts dits « intermédiaires » qui ont encore du stock.

« En fonction de la mobilisation, dans 72 heures, on pourrait arrêter l’exploitation », annonçait Frédéric Seguin.

Chose promise, jeudi, les salariés ont donc opté pour le durcissement de la grève, alors que les grandes centrales syndicales CGT et FO) se concentrent sur le blocage de secteurs « déterminants pour l’économie ».

Ce vendredi, au lendemain du vote de l’AG des salariés, les opérations d’arrêt des installations ont démarré, comme l’expliquait le service de communication de Total-Feyzin à l’AFP (via Le Progrès) :

« Des opérations d’arrêt des unités de la plateforme sont en cours, suite à un mouvement social lié au mouvement national sur la loi travail (…) Ces opérations seront réalisées selon nos procédures d’arrêt dans le respect de la sécurité et de l’environnement. Toutes les dispositions d’exploitation seront prises afin de minimiser les quantités de produits envoyés à la torche et réduire les nuisances sonores et visuelles.»

D’autres raffineries connaissent le même type de grève, notamment dans l’Ouest de la France.

Des stations-service à sec

Trois jours après l’arrêt de la production de carburant à la raffinerie de Feyzin, la préfecture du Rhône a annoncé, lundi matin, une première liste de stations-service à sec dans le Rhône :

  • 13 stations-service sont « en rupture » de stock
  • 5 sont « en difficulté »


Lundi à 17h, la préfecture annonçait trois stations-service de plus à sec, portant à 16 le nombre de stations en rupture.

Mardi à 11h30, toujours sur Twitter, la préfecture a annoncé : 217 sont en rupture, 283 en difficulté sur 1780 stations-service d’Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le Rhône, 42 sont en rupture de stock.

Mercredi et jeudi, la situation se stabilisait. La préfecture a ainsi annoncé 38 stations en rupture mercredi matin et 32 jeudi matin.

Vendredi en fin d’après-midi, une semaine après le début de l’arrêt du raffinage, la préfecture communiquait sur une « amélioration significative » avec 23 stations à sec :

« en raison de la fréquence soutenue des rotations des camions depuis les dépôts de carburant vers ces stations-service ».

Mardi 31 mai, il n’y avait plus que 8 stations en rupture.


#Loi El Khomri

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