Dans d’autres métropoles, le pilotage est parfois compliqué entre acteurs du secteur et les élus. Pour certaines, les retombées économiques annoncées sont bien plus importantes. Maintenant, comment parvenir à rester lisible à l’heure où de nouvelles labellisations, thématiques cette fois, sont annoncées ?
Le tissu économique numérique lyonnais n’était pas le plus à plaindre en région, ni le moins soutenu ou considéré par les collectivités locales. Si l’antenne locale de la French Tech est pilotée par une association ad hoc, le patronage et le soutien de la Métropole de Lyon restent très présent.
Élus et acteurs économiques du secteur n’ont donc pas eu beaucoup de mal à déployer cette initiative gouvernementale sur le territoire. Avec 15 millions d’euros levés par des start-up du secteur auprès de la BPI, la première année de déploiement du label est jugée positive par ses responsables.
Le tour des autres métropoles labellisées French Tech montre que Lyon semble plutôt bien en profiter.
En Alsace et à Toulouse, ça bugue un peu
En Alsace, l’obtention du label et sa mise en œuvre concrète n’a pas toujours été simple. Ou ne l’est toujours pas. Strasbourg a dû présenter le projet avec Mulhouse, pour atteindre notamment une masse critique suffisante.
Le pôle Métropolitain choisi pour en être le porteur a connu de sérieux retards et des problèmes de pilotage au démarrage au point, pour l’anecdote, de proposer un temps deux logos différents.
A Toulouse, à l’ombre d’Airbus le plus dur reste de convaincre et de mettre autour d’une table les élus. Du coup, le bilan est pour l’heure très mitigé et le territoire peu attractif pour les start-up, de l’aveu même du président de Toulouse French Tech.
Montpellier, l’inattendu qui coiffe tout le monde ?
A Nantes ou à Grenoble, les résultats semblent au contraire bien plus positifs. Si les accélérateurs de start-up tardent malgré tout à voir le jour à Nantes, à Grenoble la structure de pilotage fondée sur un modèle coopératif fonctionne bien et a même mis en place un fonds d’investissements local et privé abondé par les banques.
A Marseille, le label semble avoir du sens dans une ville moins tournée vers le numérique. Il permet, lentement, de structurer le secteur et les élus semblent s’en emparer comme levier de transformation et de modernisation de la ville et de l’agglomération.
Montpellier semble faire figure de champion. Peu visible, l’écosystème numérique local a un peu surpris les observateurs en décrochant sa labellisation. Bilan un an plus tard : les entreprises locales du secteur ont levé 80 millions d’euros en 2015.
Comment se différencier ?
A Lyon, comme ailleurs en France, les responsables locaux du label insistent sur l’effet « fédérateur » du label au sein de leur écosystème respectif. L’enjeu semble double désormais : parvenir à transférer ce soutien de la puissance publique vers des fonds privés et encore mieux fléchés les écosystèmes.
De nouvelles labellisations thématiques, au sein même du label, sont ainsi annoncées.
Si certains territoires ont développé des compétences dans des domaines spécifiques, certaines thématiques pourraient se cumuler sur plusieurs d’entre eux. Au risque de rendre moins lisible l’intérêt d’un tel label ?
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