A Lyon, entre 1 400 personnes et 2 000 personnes (selon les chiffres de la police ou de la CGT) ont marché de la place Bellecour au campus de la Doua où le président du Medef était attendu.
Le Lycée Doisneau de Vaulx-en-Velin de nouveau bloqué
La journée a commencé à Vaulx-en-Velin où le lycée Doisneau a été de nouveau bloqué. Un appel avait été lancé suite au blocage de ce même lycée, la veille.
Blocage au lycée Doisneau de Vaulx-en-Velin avant manif à 13h à Bellecour. #onvaulxmieuxqueca #LoiTravail pic.twitter.com/1bYeOlzWU5
— Arnaud JACQUES (@arnojak) April 5, 2016
Selon la police, ces jeunes ont été arrêtés pour « dissimulation de visage lors d’une manifestation (un masque « anonymous »), menaces de commettre un délit, violences volontaires aggravées avec arme par destination (jet de projectiles), dégradations de biens publics, dégradations de bien public par incendie (incendie de détritus) et violences volontaires sur une personne chargée d’une mission de service public ».
La police ne veut pas de « jeunes » en tête de la manif
A la mi-journée, place Bellecour, la manifestation a mis près d’une heure à partir. Mettant en avant la présence de « jeunes encagoulés », la police refusait le départ du cortège.
Les organisations syndicales ont finalement réussi à convaincre les forces de l’ordre en formant un premier rang en tête de la manif, qui a démarré à 14 heures.
Joao Pereira Afonso, secrétaire général de l’Union départementale CGT, a vertement réagi :
« C’est une provoc’ de la police qui veut monter les jeunes contre les organisations syndicales. Les jeunes vont dire que la CGT est alliée à la police. Mais heureusement, ils ont vite compris que c’était la police qui bloquait le cortège ».
Quelques centaines de mètres après le départ, la police a une nouvelle fois stoppé la manifestation parce que des jeunes étaient passés devant.
La moitié du cortège était composée d’étudiants ou lycéens. La plupart de ces lycéens venaient de Vaulx-en-Velin. Parmi les organisations syndicales, la CGT et dans une moindre mesure Solidaires fournissait encore le gros des troupes.
Un comité d’accueil pour Pierre Gattaz
Dans cette ambiance tendue, le cortège a cheminé jusqu’à l’ancienne gare des Brotteaux où la manifestation devait se terminer.
Mais le cortège ne s’y est pas arrêté et a obtenu l’autorisation de continuer jusqu’au Double Mixte, sur le campus Doua où un rassemblement avait été déposé pour l’arrivée du président du Medef, Pierre Gattaz, au « Printemps des entrepreneurs ».
Un peu avant 16h, les manifestants ont longé le campus de la Doua et ont été bloqués à 500 mètres du Double Mixte par un cordon de CRS.
Les premiers manifestants ont tenté de pousser les CRS qui ont répliqué par des coups de matraque. Bilan : deux personnes légèrement blessées à la tête.
Après ce corps-à-corps CRS/manifestants, la tension est retombée. Toujours sous une pluie fine et avec la musique, le rassemblement a tenu une heure et demi, avant de lever le camp. Certains se sont alors dirigés vers la Guillotière.
« Nuit Debout » interdite à la Guillotière
Un appel avait été lancé pour à l’occupation de la place Mazagran à la Guillotière (Lyon 7ème) à partir de 18h.
L’idée de « Nuit debout Lyon » est en effet d’occuper un espace public à l’image du rassemblement continu qui se tient la place de la République, à Paris. Une première tentative avait eu lieu le 31 mars à Lyon qui s’était transformée en manif sauvage sur les Pentes de la Croix-Rousse.
Mais ce ne sera pas encore pour cette fois-ci. Un imposant dispositif policier interdisait l’accès de la place à toute personne.
Environ 300 personnes se sont finalement rabattues sur un autre lieu pour tenir une AG : sur les quais du Rhône, sous le pont de la Guillotière.
Une mobilisation en dents de scie
Avant cette journée du 5 avril, quatre manifestations ont eu lieu à Lyon. Elles ont rassemblé :
- le 9 mars, entre 7 000 personnes (selon la police) et 20 000 personnes (selon les organisateurs)
- le 17 mars entre 3000 et 6500 personnes.
- le 24 mars, entre 1 500 et 4 000 personnes.
- le 31 mars, entre 15 000 et 30 000 personnes.
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