C’est devenu un classique de la pollution aux particules : en mars, alors que les chauffages ralentissent, ce sont les polluants liés à l’agriculture qui viennent s’ajouter à ceux générés par l’industrie et le trafic routier.
Dimanche, le niveau d’information a été déclenché pour les zones ci-dessous :
- Le bassin Lyon Nord-Isère
- Le bassin stéphanois
- La vallée du Rhône
- La zone des Coteaux (l’ouest de l’Ain)
Mercredi, sous l’effet du vent qui a chassé les polluants. Les zones de Lyon, Saint-Etienne, le Nord Isère, l’Ain et la vallée du Rhône ne sont plus concernées par le pic de pollution. Ce sont les vallées alpines qui sont touchées. Le niveau d’information a été déclenché pour :
- le bassin Grenoblois
- le bassin Lémanique
- la vallée de l’Arve
- les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise
- la zone urbaine de Chambéry/Aix-les-Bains
Un « épisode mixte »
Interrogé par Rue89Lyon, Alexandre Thomasson, chef de service à Air Rhône-Alpes (l’organisme en charge de la qualité de l’air), explique que cet épisode de pollution a trois causes :
- Le trafic routier
- l’industrie
- les épandages agricoles.
Contrairement au pic de pollution de mars 2014, les épandages agricoles, à savoir la fertilisation des champs par du lisier, du fumier ou des engrais chimiques, n’est pas la cause principale des deux pics de pollution. Il s’agit d’un « épisode mixte ».
Les particules liées aux épandages sont considérées comme « secondaires » mais elles s’ajoutent au fond de l’air pollué que nous respirons tous les jours.
Selon Alexandre Thomasson, il y a certainement une part d’importation (du nord de la France) et une part locale dans la pollution liée aux épandages.
Cette pollution est due à la fertilisation des champs par du lisier, du fumier ou des engrais chimiques. Comment est-ce possible ?
Une fois répandus, les engrais azotés ou naturels (tels le lisier) dégagent de l’ammoniaque. Au contact du dioxyde d’azode émis par le trafic routier et sous l’effet des températures plus chaudes et de l’humidité, ce gaz se transforme en nitrate d’ammonium qui forme ces particules secondaires.

Rue89Lyon est menacé ! Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…