Il cumule les raisons de se réjouir depuis quelques jours. Laurent Wauquiez, fraîchement élu à la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, vient également d’être promu numéro 2 de son parti Les Républicains.
Il prend la place de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), à qui Nicolas Sarkozy fait payer une position politique contraire à la sienne.
Tandis que le chef des Républicains a demandé aux électeurs de droite, dans l’entre-deux-tours, de ne pas choisir le PS dans les régions où le FN risquait de l’emporter (c’est le fameux « ni-ni »), NKM s’est clairement positionnée pour monter un front républicain face au parti de Marine Le Pen.
Elle en fait les frais aujourd’hui. Sans surprise.
C’est donc le jeune député qui grimpe au sein des instances dirigeantes de son parti. Lui à qui on ne peut pas reprocher d’avoir bougé d’un iota sur la ligne stratégique choisie pour sa campagne régionale, ultra droitière et qui s’est avérée gagnante.
Le nouveau président de région de 40 ans doit jubiler, car il a souvent été en opposition directe avec NKM. On se rappelle notamment l’épisode de « la guerre des bureaux », en décembre 2014, digne d’une bagarre de cour de récré.
Laurent Wauquiez s’était plaint de voir attribuer à NKM un plus grand bureau que le sien et les deux pièces avaient dû, selon le Canard enchaîné, être mesurées au centimètre près pour calmer tout le monde.
A cette époque, tandis que Nicolas Sarkozy venait de constituer son état-major et de l’adouber, NKM expliquait sur RTL :
« Quand le bruit a couru qu’allait être nommé numéro trois Laurent Wauquiez, qui n’est pas du tout sur la même ligne politique que moi, qui est sur une ligne politique beaucoup plus droitière, et que Nicolas Sarkozy m’a dit: ‘Toi, je veux te nommer numéro deux’, [je me suis demandée] ‘est-ce que la nomination de ce numéro trois ferme le débat sur la ligne politique?’ »
En tout état de cause, ce débat sur la ligne politique au sein des Républicains n’a eu de cesse d’exister et il n’est plus du tout en faveur de NKM.

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