Avec une participation en hausse par rapport au premier tour, la mobilisation n’a pas desservi la liste de Laurent Wauquiez (LR/UDI/Modem). Au contraire, elle semble même être celle qui en a le plus bénéficié. Il progresse de 400 000 voix entre les deux tours, tout comme celle de Jean-Jack Queyranne alors qu’elle était une liste de rassemblement.
Si on additionne les voix des trois listes de gauche ayant fusionné pour le second tour, les voix de gauche ne progressent que de 180 000 voix entre les deux tours. Deux fois moins qu’à droite. Le Front National stagne avec une progression de 30 000 voix environ.
Wauquiez fait le plein de voix sur les terres de droite
Une répartition géographique du vote peu évidente. Laurent Wauquiez a fait le plein de voix dans sa région d’élection, l’Auvergne (il est maire du Puy-en-Velay), où il devance la liste de gauche de près de 6 points. Mais dans le même temps Jean-Jack Queyranne, lui, n’a pas réussi à devancer son adversaire en Rhône-Alpes où les deux listes obtiennent un pourcentage de suffrages quasiment identique
Sur les terres de droite Laurent Wauquiez fait le plein (Haute-Savoie, l’Ain, Rhône, Cantal et Haute-Loire). Dans ces départements l’écart est conséquent avec la liste unitaire de gauche, jusqu’à 15 points parfois.
En Rhône-Alpes, la liste de droite progresse de 270 000 voix par rapport au second tour des régionales en 2010.
La gauche, pas totalement maîtresse chez elle
Comme le montre le graphique précédent, en Rhône-Alpes la liste unitaire perd 117 000 voix environ par rapport à 2010. Au premier tour déjà, les listes à sa gauche présentaient une perte de 200 000 voix.
Jean-Jack Queyranne et sa liste arrivent en tête dans quatre départements : le Puy-de-Dôme, l’Isère, l’Ardèche et la Drôme ainsi que dans la Métropole de Lyon. Pas de quoi pourtant faire pencher la balance en sa faveur. Dans ces départements où il arrive en tête, le président sortant dispose d’une avance relativement faible sur Laurent Wauquiez, de l’ordre de 2 points. L’Allier, département de gauche historiquement, a majoritairement voté pour la liste de droite avec de surcroît un écart de plus de 4 points sur celle de la gauche.
Le Front National s’enracine le long du Rhône
Le parti frontiste, s’il a stagné entre les deux tours, est en progression par rapport à 2010. En Auvergne, il n’était pas parvenu à atteindre les 10% au premier tour et n’était donc pas présent au second tour. Ce dimanche, il a obtenu 17,5% des voix dans la région. En Rhône-Alpes, le FN progresse de 266 000 voix environ par rapport au second tour de 2010.
Géographiquement, il obtient ses meilleurs résultats sur des territoires qui reprennent quelque peu le tracé de la vallée du Rhône : le sud de l’Ain, le nord Isère, et tout le long de la frontière entre l’Ardèche et la Drôme.
Chargement des commentaires…