Ils ne sont pas moins de 18 à avoir quitté les listes (non encore déposées) du candidat PS aux prochaines élections régionales, Jean-Jack Queyranne, annonce leprogrès. L’actuel président de la région Rhône-Alpes devait s’y attendre, tant la querelle l’opposant à la fédération socialiste du Rhône, la plus importante du secteur, était devenue violente.
Ce sont 18 socialistes du Rhône, et pas des moindres. Pour eux, pas question de faire campagne aux côtés de Farida Boudaoud, actuelle sa vice-présidente à la Région exclue du PS pour s’être présentée en candidate dissidente aux dernières municipales, à Décines. C’est à elle qu’on impute notamment la défaite du maire PS sortant de cette commune de l’Est lyonnais, Jérôme Sturla -qui fait sans surprise partie des démissionnaires.
Parmi eux, on trouve également Caroline Collomb, l’épouse du maire PS de Lyon, Gérard Collomb. Elle faisait elle aussi l’objet de discussions intenses, notamment sur son positionnement dans la liste. Des militants estiment d’ailleurs que cet abandon massif a été expressément commandé par le maire de Lyon, afin de trouver une porte de sortie à sa femme qui ne pouvait pas quitter seule la liste.
Sarah Peillon, conseillère régionale, a donc mis les voiles et ne retrouvera pas son poste ; Hubert-Julien Lafferrière, maire du 9è ou Pierre-Jean Zanettacci, maire de l’Arbresle, ne peuvent pas plus en espérer un désormais.
Sur les réseaux sociaux, les mots ne sont pas assez durs envers les deux hommes, Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne, selon que les militants appartiennent ou non à la fédé du Rhône.
Pour certains, le candidat à la nouvelle grande région Rhône-Alpes-Auvergne enclenche « la machine à perdre ». Une expression que nous avions nous-mêmes utilisée pour parler plus largement de la bisbille interne qui dure depuis plusieurs semaines au sein du PS et qui s’est accélérée à la rentrée.
Pour d’autres, c’est Gérard Collomb et sa machine politique départementale qui ont une attitude qualifiée d’ « irresponsable », ouvrant davantage encore la voie à celui que les sondages donnent gagnant, Laurent Wauquiez (candidat de la droite).
L’équipe entourant Jean-Jack Queyranne a décidé d’ignorer le départ des représentants d’une fédération qui pèse son poids. Au Progrès, qui a révélé ce départ massif, le directeur de campagne socialiste Jérôme Safar a déclaré :
« On ne peut pas obliger à faire campagne contre la droite extrême et la droite. Chacun prend sa responsabilité. Tout cela ne concerne que des dispositions internes qui n’intéressent pas nos concitoyens. Ce n’est pas un sujet de préoccupations. »
Et une bonne campagne à tous, donc.
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