La barre des 50 euros d’amende pour un voyageur de TCL sans titre de transport va être dépassée. A compter du 1er avril, la fraude coûtera donc très cher.
Décidées par le comité comité Sytral de ce mercredi 4 mars, les amendes seront les suivantes :
- pour un paiement immédiat, le voyageur sans titre de transport passe de 50 euros à 51,50 euros.
- pour un paiement différé sous 7 jours, la note grimpe de 55,50 euros au lieu de 53,30 euros. Au-delà, les prix s’affolent et passent à 89,50 euros contre 87,50 euros aujourd’hui.
Si le voyageur est muni d’un titre non-valable ou non complété, l’augmentation est similaire : pour un paiement immédiat on passe à 34,50 euros contre 33 euros avant la hausse. Dans les 7 jours, il faudra payer 55,50 euros au lieu de 53,30 euros (la même somme que pour les passagers sans ticket), et après 7 jours, les fraudeurs devront s’acquitter de 72,50 euros au lieu de 71 euros.
Dans un premier temps, ce sont les tarifs pour tous les voyageurs qui avaient augmenté, avec une hausse de 4,8%. Ce qui avait passablement énervé certains élus de gauche, comme de droite. La raison invoquée avait été logiquement un besoin d’investissement important sur le réseau, mais aussi une TVA conséquente qui n’avait pas encore été répercutée.
Mais on pourrait considérer que cette hausse des tarifs s’inscrit dans un cercle vicieux qui favorise la fraude et donc le manque à gagner pour TCL. Qui augmente donc… les prix.
Cette augmentation importante des amendes s’étend, avec l’élargissement des compétences de Sytral, à toute l’agglomération et même en dehors avec le réseau de Villefranche (Libellule) et celui des cars du Rhône.
Enquêter sur l’extrême droite, mettre notre nez dans les affaires de patrons peu scrupuleux, être une vigie des pouvoirs politiques… Depuis 14 ans, nous assurons toutes ces missions d’utilité publique pour la vie locale. Mais nos finances sont fragiles. Nous avons besoin de 30 000 euros au 16 avril pour continuer d’être ce contre-pouvoir local l’année prochaine.
En 2025, nous faisons face à trois menaces :
- Un procès-bâillon : nous allons passer au tribunal face à Jean-Michel Aulas, ex-patron de l’OL qui nous attaque en diffamation.
- Des réseaux sociaux hostiles : Facebook, X, mais aussi Google, ces plateformes invisibilisent de plus en plus les médias indépendants en ligne.
- La montée de l’extrême droite : notre travail d’enquête sur le sujet nous expose et demande des moyens. Face à Vincent Bolloré ou Pierre-Edouard Stérin qui rachètent des médias pour pousser leur idéologie mortifère, notre média indépendant est un espace de résistance.
Pour toutes ces raisons, nous avons besoin de votre soutien : abonnez-vous ou faites un don à Rue89Lyon !
Chargement des commentaires…