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Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

« Apologie de la Shoah » : placement en garde à vue d’un membre du GUD

Un responsable du GUD de 20 ans

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Le communiqué est tombé à quelques heures du traditionnel dîner annuel du Crif Rhône-Alpes (le Conseil représentatif des institution juive de France) qui avait lieu, ce jeudi soir, comme chaque année à Charbonnières-les-bains. En visite à Lyon, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui participe au repas du Crif, a annoncé l’interpellation d’un des responsables du GUD Lyon et son placement en garde à vue.

« Un groupuscule d’extrême droite a publié sur son site internet et son compte « Twitter »un document de haine, d’apologie de la Shoah et de crimes contre l’humanité. »

Ce message a été posté mardi 27 janvier. Il n’est plus visible sur le site du GUD Lyon mais toujours sur le compte Twitter. C’est une réaction aux commémorations du 70e anniversaire de la libération d’Auschwitz.

Le message Twitter est associé à une illustration qui se veut une étiquette de la boisson Oasis à l’ananas détournée avec l’inscription « arbeit macht frei ». Ce dessin évoque le jeu de mots entre Shoah et Ananas déjà opéré par l’humoriste Dieudonné.

Dans la suite de son communiqué, Bernard Cazeneuve annonce que c’est à sa demande que le préfet du Rhône a saisi le procureur de la République de Lyon :

« L’individu auteur de ce message a été interpellé et placé en garde à vue le temps de l’enquête. »

Et le ministre de l’Intérieur de conclure par une annonce :

« J’ai demandé à tous les préfets de systématiquement porter plainte au titre de l’article 40 du code de procédure pénale pour tout propos ou tout acte raciste ou antisémite. »

Vendredi, à la suite de sa garde à vue, ce responsable du GUD Lyon âgé de 20 ans a été déféré devant un juge en vue d’une mise en examen.
Selon l’AFP (via Liberation), le parquet a ouvert une information judiciaire pour «apologie de crime contre l’humanité» et «provocation à la haine raciale».

Depuis plusieurs mois le GUD Lyon, groupuscule de l’extrême droite radicale qui compte une cinquantaine de membres (selon la police), se montrait discret dans la rue comme sur les réseaux sociaux.
Les dernières fois que ces militants nationalistes avaient fait parler d’eux, c’était au tribunal où des condamnations à de la prison ferme avaient été prononcées à la suite d’une ratonnade à la Guillotière et du lynchage d’un couple à Villeurbanne.

> Article mis à jour le 1er février à 18h30 avec l’information de l’ouverture d’une information judiciaire


#Antisémitisme

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