Gérard Collomb l’avait annoncé pendant la campagne municipale de 2014 qui a précédé son troisième mandat : il augmenterait les impôts. Il l’a aussi dit très vite après son élection : au vu des baisses des dotations de l’Etat et dans un contexte budgétaire plutôt morose, il réduirait les investissements.
Ce lundi, au conseil municipal, c’est donc sans surprise qu’ont été annoncées les hausses des impôts locaux : +6% pour la taxe d’habitation et +4% pour la taxe foncière.
Michel Havard, conseiller municipal UMP et adversaire pendant les municipales de Gérard Collomb, a été l’une des voix de droite très agacée, rapporte LyonCapitale :
« C’est finalement le matraquage fiscal et financier des Lyonnais qui reste la clé de voûte de votre stratégie financière. »
Le maire PS a répondu, toujours selon le site d’info local :
« J’invite tous les groupes de l’opposition à me dire où on trouve les 40 millions d’euros[d’économies à réaliser d’ici à 2020]. S’ils le font, je suis prêt à examiner leurs propositions. »
Le Progrès rappelle également qu’une hausse des tarifs de divers services municipaux était au programme de ce vote du 19 janvier 2015 : les cantines (+2%), le stationnement résidentiel qui passera à 20 euros par mois, les droits de place (+2%), entre autres.
Le budget est donc passé avec les votes des élus PS, EELV, Lyon écologie et citoyens, Centre démocrate, Lyon centristes et indépendants, Lyon gauche solidaires, mais n’a pas été amendé par l’UMP, l’UDI, le FN et le GRAM De Nathalie Perrin-Gilbert, maire du 1er arrondissement élue sur une liste d’union avec le Front de Gauche qui a déclaré :
« On a quelques indices sur les choix à venir de la municipalité : politique d’image, politique plus sécuritaire que préventive. »
Les restrictions budgétaires et baisses des subventions à venir ont été expliquées par le maire :
« Nous sommes dans un situation difficile ; 40 millions d’économie pour la ville, c’est extrêmement compliqué. Face à un tel choc, nous allons faire des choix conséquents. »
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