Cet établissement public de la ville de Lyon, situé au 86 de rue Chazière dans le 4e arrondissement, accueille actuellement 60 enfants garçons et filles, âgés de 6 à 13 ans, qui suivent leur scolarité dans les écoles du quartier.
Sa possible fermeture avait déjà fait grand bruit début 2011. Il avait alors été sauvé de justesse par des subventions de l’Etat qui prolongeaient sa survie jusqu’en 2015.
Le dossier s’est invité au dernier conseil municipal de l’année de ce vendredi 19 décembre. A l’intérieur de l’Hôtel de ville mais aussi à l’extérieur, les salariés de l’Institut se sont réunis sous les fenêtres du bâtiment pour faire entendre leur colère.
A cause de la réforme des rythmes scolaires ?
Les indignations sont vives chez les élus : Fabienne Lévy, conseillère municipale (UDI), a pris la parole la première pour dénoncer la fermeture de l’internat, soutenue par d’autres membres de l’opposition comme Emmanuel Hamelin (conseiller UMP du 4eme) :
« A l’heure où votre gouvernement parle du décrochage scolaire, il est inacceptable que l’établissement ferme parce que le maire n’a pas anticipé. »
L’élu UMP voudrait faire de l’internat un équipement métropolitain (la future Métropole récupérant les compétences sociales du conseil général).
Les critiques ne viennent pas seulement de droite : Emeline Baume (conseillère EELV du 1er) et Isabelle Granjon qui représente le groupe « Lyon citoyenne et solidaire » (porté par le Front de gauche) dénoncent elles aussi cette fermeture.
« Le Musée des Confluences c’est 200 ans de fonctionnement de l’internat Fabre, » a déclaré Isabelle Granjon.
Du coté de la majorité, des contraintes budgétaires sont prétextées pour justifier la fermeture : Anne Brugnera adjointe aux affaires scolaires déclare :
« Avec la réforme des rythmes scolaires, nous devons faire des efforts. »
Gérard Collomb quant-à-lui évoque des contraintes budgétaires fortes mais assure qu’un certain nombre de services en lien avec l’enfance en difficulté seront implantés sur le site de l’internat Favre.
La faute est donc une fois encore rejetée sur la politique nationale (réforme des rythmes scolaires trop coûteuse) et la conjoncture économique.
En attendant de savoir si l’Etat sauvera, comme en 2011, l’institut Favre, ses salariés comptent continuer à faire entendre leurs voix.
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