Si vous êtes passé vers la tour InCity, vous aurez apprécié de remarquer qu’elle n’est illuminée que d’un côté, la face qui regarde le centre de Lyon, laissant dans l’ombre ses autres côtés et donc tout les lyonnais qui la regardent d’ailleurs.
L’année dernière, à la Part-Dieu par exemple, vous aurez apprécié un engin sans grande poésie qui est loin de la pyrotechnie réservée au centre ancien. L’ultra concentration des festivités dans le centre ancien, est visiblement un choix de plus en plus assumé et revendiqué. C’est dommage.
Illuminer TOUS les immeubles de la ville
L’événement oublie de plus en plus deux choses essentielles.
- Sa dissémination. Pourquoi n’y aurait-il pas des illuminations plus distribuées ? Les gens du 8e ne méritent-ils pas d’accéder à des festivités à deux pas de chez eux ? Pourquoi les grandes pyrotechnies ne sont-elles pas mieux réparties ? Est-ce la Fête de Lyon ou seulement celle des places du centre de Lyon ?
- Sa coproduction. En privilégiant les grosses machineries, Lyon n’a-t-elle pas oublié l’essentiel ? La vraie magie du 8 décembre, pour moi, cela reste les fenêtres de tout un chacun illuminées de lampions. Force est de constater qu’elles ne sont pas si nombreuses et peut-être même qu’elles le sont moins qu’avant. Les grandes pyrotechnies semblent dire aux gens que leurs petites lumières sont ridicules, que la ville fait une fête plus belle que la leur…
Quand on se promène dans les quartiers oubliés, bien des immeubles demeurent éteints. Parfois quelques lampions s’accrochent à quelques fenêtres épars. Et à d’autres moments, surprise, du plaisir de voir tout un immeuble illuminé, par de simples habitants. Les lumières symbolisent la communauté et force est de constater qu’elle semble plus forte quand elle est plus distribuée.
Que fait Lyon pour inviter les lyonnais à mettre des lumières à leurs fenêtres ? Où sont les distributions de bougies et de verres ? Hormis quelques associations qui profitent de l’événement pour vendre des lampions, la ville ne semble pas faire grand chose pour que la Fête soit mieux répartie.
Ce grand événement festif a oublié de s’intéresser aux gens, à les inviter à le coproduire. La Fête des lumières devient chaque année un peu plus la propriété de la ville de Lyon… Pas des lyonnais. C’est dommage, alors qu’elle serait le moyen de symboliser un beau moment de communauté. Et que l’illumination de tous les immeubles de Lyon serait certainement un symbole plus puissant que quelques pyrotechnies fastueuses.

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