C’est donc ce mercredi matin que l’on a pu constater que la Place du Pont (autre nom de ce quartier du 7è arrondissement) avait été fraîchement nettoyée, libérée de ce faux chantier destiné à éloigner les populations considérées comme indésirables sur la zone (Roms de Roumanie pour la majorité d’entre eux). Ils s’y réunissent chaque jour, certains pour tenter de tenir un marché sauvage.

Interrogée par Lyon Capitale, la municipalité de Lyon (c’est à dire les services centraux comme ceux de la mairie d’arrondissement) avait tiré un « bilan plutôt négatif » de cette expérience et avait annoncé la fin des grillages pour début septembre.
Slalom au milieu du marché sauvage
En réponse à une pétition des commerçants et habitants du quartier, la Ville de Lyon avait érigé ce faux chantier en juillet, destiné, selon la communication officielle rappelée par le Progrès du jour, à « délimiter des espaces d’étude en vue d’aménagements futurs liés à l’embellissement ».
Résultat : l’espace public était encore plus encombré par les biffins, qui se sont malgré tout installés, et par leurs acheteurs. Devant l’entrée du supermarché Casino, le passant devait donc slalomer au milieu du marché sauvage. Sans parler de la décharge sauvage qu’était devenu l’intérieur des enclos formés par les grillages.
Au final, cette manière de chasser les « indésirables » avait choqué un grand nombre de Lyonnais.

Toujours dans le Progrès du jour, la maire du 7e arrondissement de Lyon, Myriam Picot, annonce de nouveaux aménagements urbains :
« Nous arbitrerons début septembre les aménagements futurs ».
Une histoire qui va donc se répéter. Depuis 30 ans, Place du Pont, le mobilier urbain sert à “fluidifier” les attroupements. Auparavant, on ne voulait plus des hommes maghrébins qui peuplaient la place centrale de ce quartier d’immigration. Aujourd’hui, ce sont les Roms que l’on veut voir partir.

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