Intelligent ? Certainement. Coûteux ? Assurément. Pour l’UFC-Que Choisir, 15 millions de foyers risquent d’être pénalisés par le compteur électrique « intelligent » Linky, qui les obligerait à souscrire un abonnement généralement plus cher et à payer des frais importants. Le compteur « intelligent » est testé à Lyon et en Indre-et-Loire depuis 2010, avant sa généralisation.
« L’arrivée du compteur Linky va faire disjoncter le portefeuille des consommateurs »
C’est le bilan que tire le président de l’association de consommateurs Alain Bazot, en présentant à la presse les conclusions d’une étude menée pendant un an auprès d’un panel représentatif de 201 foyers.
Il en ressort selon l’UFC que plus de la moitié (55 %) des ménages souffriraient d’un « mal-abonnement » : 5 millions paieraient un abonnement d’une puissance supérieure à leurs besoins, et à l’inverse, 10 millions auraient souscrit une puissance inférieure à celle réellement utilisée.
« C’est possible du fait de la tolérance des compteurs actuels, qui ne disjonctent pas systématiquement lorsque la puissance appelée dépasse celle de l’abonnement », a expliqué Alain Bazot.
Or pour ceux qui paient aujourd’hui un abonnement d’une puissance inférieure à celle réellement utilisée, le changement de compteur va les obliger à souscrire un abonnement plus puissant et donc plus cher.
Le distributeur d’électricité ERDF (filiale d’EDF), à l’origine de Linky, a contesté vigoureusement les calculs de l’UFC, en soulignant que l’expérimentation à grande échelle, menée auprès de 300 000 foyers à Lyon et en Indre-et-Loire, avait montré des cas de changements de puissance très inférieurs.
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