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Les rives de Saône : premier argument de campagne pour Gerard Collomb

Le maire PS de Lyon l’a promis. Il attendra le mois de janvier pour officiellement lancer sa campagne municipale. Mais dès aujourd’hui, il profite avantageusement des différentes inaugurations pour vanter son bilan avec, comme carte maîtresse, les Rives de Saône.

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Gérard Collomb devant le Tunnel de la Croix-Rousse. © LB/Rue89Lyon

 

Souvenez-vous de la campagne municipale de 2008, celle de la réélection de Gérard Collomb au premier tour. Cette campagne pouvait se résumer à un tract constitué de deux photos où l’on voyait les Berges du Rhône avant et après leur réaménagement :

  • La première photo montrait un parking chargé de voitures.
  • Sur la deuxième photo, des piétons et des cyclistes cheminent le long du Rhône.

Pour cette campagne de 2013, même si l’image sera moins forte, le maire de Lyon entend faire de même avec les transformations des bords de Saône en un chemin piétonnier qu’il faut désormais appeler « les Rives de Saône ».

 

Les Rives de Saône, un projet consensuel

Pour sa rentrée, ce mardi 27 août, Gérard Collomb organisait sa traditionnelle visite des chantiers. Tous les journalistes ont donc embarqué dans un bus pour aller admirer les grandes oeuvres du mandat. Pour cette rentrée 2013, miracle des travaux publics, les chantiers que le maire nous a montrés sont quasi terminés.

La visite a débuté par le tube principal du tunnel de la Croix-Rousse qui sera remis en circulation dans la nuit du 1er au 2 septembre. Puis le bus a conduit toute la troupe sur les Rives de Saône dont six des huit séquences seront inaugurées ce dimanche 1er septembre.

Même si le matin, dans un entretien au Progrès (papier), le maire socialiste de Lyon déclarait qu’il débuterait officiellement sa campagne en janvier, l’intention politique de cette visite est transparente : Gérard Collomb ne veut pas « se priver » de montrer cette « fabuleuse transformation ».

En matière de réalisations du mandat, les Rives de Saône sont certainement plus faciles à vendre que d’autres points que Gérard Collomb n’a de cesse de rappeler lors d’entretiens :

  • Le nouveau quartier de la Confluence est fortement critiqué pour sa circulation difficile.
  • Le thème de la « ville intelligente » semble un peu trop conceptuel.
  • La création de la Métropole de Lyon, même si elle implique des changements conséquents, n’a pas l’air de passionner les Lyonnais.

Les Rives de Saône ont l’immense avantage de constituer un projet consensuel, comme ont pu l’être les Berges du Rhône à leur inauguration, lorsque l’usage de la rive gauche du fleuve a été rendu aux piétons et cyclistes. L’effet sur l’opinion sera certainement moindre puisque, pour cette première phase de travaux, les aménagements n’ont pas abouti à chasser les parkings (qui sont, certes, plus limités en nombre que ce qui existait sur les bords du Rhône).

 

Une ombre au tableau : les Rives de Saône ne sont pas un parcours continu

Gérard Collomb aurait certainement voulu inaugurer l’ensemble des Rives de Saône. Mais les 120 jours de crue de ce printemps en ont décidé autrement. Par ailleurs, il a été acté, pour des questions de coûts, de ne pas assurer la continuité entre le parcours amont et aval de la Saône.
Sur les 50 kilomètres de rives de Saône (25 pour chaque rive) du territoire du Grand Lyon, 15 km sont inaugurés ce dimanche. Une autre promenade devrait être terminée d’ici cet automne. Quant à la partie située en aval du pont Kitchner, ses travaux commenceront dans les prochaines semaines.

Au nord du Grand Lyon, le chemin piéton part de la commune de Rochetaillée-sur-Saône pour aller jusqu’à Fontaines-sur-Saône. Mais il s’arrête à la limite de la commune de Caluire pour reprendre au niveau de l’ancienne écluse de la commune. Nicolas Maganon, chargé du projet au Grand Lyon donne cette explication :

« Sur cette partie de Caluire, jusqu’au niveau de l’Ile Barbe (soit environ 4 kilomètres), il y a une trop faible densité de population ».

Toutes les séquences qui se situent sur la commune de Lyon sont livrées par morceaux. Les principales promenades étant déjà utilisables.

Tout le long du parcours qui se fait au plus près de l’eau, le Grand Lyon a fait le choix d’installer des oeuvres d’art, comme celle du japonais Tadashi Kawamata ou du Lyonnais Gentil Garçon. Voir diaporama.

(Cliquez sur album Rives de Saône pour lire les légendes de Rochetaillée-sur-Saône au Palais de Justice de Lyon)

 

« Une ville de la douceur de vivre »

Pour Gérard Collomb, ces Rives de Saône ont l’avantage de montrer sa conception de l’action publique. Il a conclu la présentation à la presse du réaménagement des bords de la rivière par ses mots :
« Il s’agit de construire une ville de la douceur de vivre. C’est une autre façon de construire la ville. On est dans la ville mais on est ailleurs, dans la campagne ».
Pour appuyer son propos, il cite les Berges du Rhône.
Mais « La ville où il fait bon vivre » doit également être « puissante économiquement », rappelle-t-il.
En deux phrases, l’actuel maire de Lyon a ainsi résumé sa politique à deux axes : le développement économique et l’urbanisme. Tout un programme ?

 

 

 


#Gérard Collomb

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