Le projet de loi sur la décentralisation qui doit donc être présentée en trois volets en Conseil des ministres, a vu le premier d’entre eux consacrer la construction de métropoles d’intérêt européen pour les villes de Paris, Marseille et Lyon principalement, et toutes les agglomérations de plus de 400 000 habitants, le 10 avril dernier.
Un texte qui satisfait fortement Michel Mercier, vice-président UDI du département du Rhône et Gérard Collomb, président PS du Grand Lyon, d’autant plus qu’ils ont le sentiment d’en être les principaux instigateurs.
Le duo lyonnais est en effet à la manœuvre depuis plusieurs mois pour transformer le territoire du Grand Lyon en métropole avec des compétences décuplées et, par conséquent, réduire le département du Rhône à une zone plus rurale. En conférence de presse ce vendredi 12 avril, Michel Mercier et Gérard Collomb ont réaffirmé leur posture : c’est à eux que revient la décision de faire cette métropole, pour le bien commun qui ne doit parfois pas s’embarrasser de discussions embarrassantes et lourdes.
Michel Mercier a ainsi pris l’exemple de Strasbourg, où le référendum sur la fusion des trois collectivités alsaciennes a échoué le 7 avril dernier. A Lyon, des voix se sont élevées pour protester contre le manque de concertation entourant un projet toutefois nécessaire dans son objectif d’allègement du millefeuille administratif. Jean-Jack Queyranne, président PS de la région Rhône-Alpes, estimait quant à lui que cette loi était plutôt « ringarde et sans vision« .
Mais pour Gérard Collomb et Michel Mercier, la machine est lancée : le projet sera présenté devant le Sénat le 27 mai prochain, et ils espèrent que ce qu’ils considèrent n’être que des formalités parlementaires permettront de voir naître la métropole lyonnaise en 2015.
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