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Grève et rassemblement des salariés de Kem One (ex-Arkema) ce vendredi

Un bras de fer de longue durée

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Entre 300 et 400 personnes (selon la CGT et la police), se sont rassemblées dans la matinée devant le siège de Kem One, avenue Jean Jaurès dans le 7e arrondissement de Lyon.

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Rassemblement des salariés de Kem One devant le siège social, avenue Jean Jaurès (Lyon 7e). Crédit : Yann Samain/Rue89Lyon

 

Étaient présents des salariés de Kem One, mais également d’Arkéma et de Total, venus en solidarité, comme l’explique ce délégué CGT d’Arkema Moselle :

« L’avenir de Kem One, du PVC, conditionne l’avenir de l’ensemble de la filière pétrochymique. Nous avons condamné la procédure dès le départ, et vu ce qu’il se passe aujourd’hui on peut dire qu’on a eu raison. On est là maintenant en solidarité. »

L’appel à la grève et au rassemblement avait été lancé par la CGT. Mais des drapeaux CFDT étaient également visibles. Vers 11h, une délégation est entrée dans le bâtiment pour rencontrer la direction, sans la présence de Gary Klesch, qui avait annulé son déplacement à Lyon quelques jours auparavant. Une décision qui provoque la colère de Didier Chaix, délégué central CGT :

« Il avait promis de rencontrer la délégation du personnel,  jusqu’ici il ne l’a jamais fait. Il fuit ses responsabilités et manque de respect au personnel (…) on voulait lui demander des comptes, il a préféré ne pas assister à une réunion prévue depuis longtemps. »

 

La Fédération nationale des industries chimiques de la CGT mène un bras de fer avec Gary Klesch depuis la création de la société, en juillet 2012. A l’époque, le financier américain s’était vu céder tout le pôle vinylique du groupe Arkéma pour un euro symbolique. Kletsch avait créé Kem One dans la foulée, à partir de cette filière. Depuis, la CGT n’a cessé de pointer du doigt la mauvaise gestion de l’entreprise.

« Kem One est endetté à hauteur de 125 millions d’euros, plusieurs fournisseurs ne sont pas payés » s’inquiète Didier Chaix.

Le 20 février 2013, les tensions atteignent leur apogée, avec la mise au vote d’une motion de défiance à l’intention de Gary Kletsch lors d’une réunion du Comité Central d’Entreprise. La CGT, qui demande la nationalisation provisoire de Kem One en attendant qu’un nouveau repreneur soit trouvé, dénonce notamment un « détournement de fonds » sur le compte londonien du PDG, et en appelle à la responsabilité « morale et sociale » d’Arkema.

Un Comité Central d’Entreprise est prévu pour le 26 mars prochain, Gary Klesch a déjà annoncé qu’il n’y assisterait pas. La CGT a d’ores et déjà déclaré qu’elle n’hésiterait pas à déclencher une expertise économique de la société, si aucune réponse n’était apportée aux interrogations des salariés.

 

> Article actualisé le 1er mars à 11h45 avec le rassemblement des salariés devant Kem One


#Arkema

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