Aucune photo ne témoigne de ce moment de la vie politique de la Région et peut-être devons-nous en être soulagés. Bruno Gollnisch, président du groupe FN au conseil régional a, ce mercredi, baissé le slip, au cours de la première journée de discussion portant sur le budget.
Objectif : soutenir sa collègue Liliane Boury, offusquée par une subvention indirecte dont bénéficierait, parmi d’autres artistes régionaux, le groupe de punk cabaret lyonnais, Brice et sa pute.
Les paroles de leurs chansons contiennent notamment les mots « pénis » et « cul » -ce n’est pas tous les jours qu’occasion nous est donnée de les réunir dans un seul et même article (publié).
Le FN s’est globalement fait une spécialité de la contestation des propositions portant sur le domaine culturel, refusant quasi systématiquement les subventions attribuées à des compagnies et structures artistiques, plus particulièrement quand le propos tenu ne lui convient pas.
Sur les réseaux sociaux, la méthode employée par Bruno Gollnisch a évidemment suscité des commentaires, atterrés, amusés, dégoûtés. Comme celui d’Alexandre :
« Je viens de me rendre compte que jusque là c’était son visage que je voyais ! »
Pas d’images, donc, pour immortaliser ce grand moment d’échange démocratique, mais une vidéo qui évite soigneusement le séant du conseiller régional de Rhône-Alpes, et permet d’entendre aussi bien le texte de Supervice, signé Brice et sa pute, qu’un extrait du Gargantua de Rabelais, lu par un conseiller régional écologiste.
Le FN et la « décadence culturelle » en Rhône-Alpes par LeHuffPost
Et pour se faire un avis sur Brice et sa pute, qui n’attendait pas tant de publicité de la part du FN, son clip Brioche dorée :

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