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Les sciences sociales, la question du genre, à quoi servent-elles?

Yves Citton, Bernard Lahire et Anne Revillard, trois universitaires en sciences sociales, ont discuté de la place de leur domaine de recherche dans l’éducation et l’instruction. Dans le grand amphithéâtre de Lyon 2, les étudiants de Sciences-Po ont suivi la conférence, organisée dans le cadre du festival Mode d’Emploi, en direct.

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Crédit : Diego Badia

15h30 : Le débat Eduquer se termine sur les propos d’Yves Citton qui continuer d’une certaine manière à revendiquer une certaine opacité voire une magie dans les sciences sociales. De quoi relancer le débat selon Bernard Lahire mais il est terminé.

 

15h23 : Une autre personne demande comment faire pour enseigner des sciences sociales aux origines militantes à des enfants en primaire qui n’ont pas encore développé d’esprit critique. Bernard Lahire « Il y a souvent des origines militantes aux sciences sociales parce qu’elles sont  nés de mouvement sociaux. Mais ce n’est pas ça qui fait la science. » Les sciences sociales n’ont rien de militantes dans leur pratique ».

 

15h20 : Les échanges avec la salle ont démarré. Une personne pose la question de l’enseignement de l’économie et de la sociologie. Bernard Lahire réponde sur le manque de considération pour les sciences sociales par rapport à l’économie « Une bonne partie des collègues économiques ne veulent pas faire partie des sciences sociales. Le fil est de plus en plus distant avec la sociologie, les sciences politiques… Je ne pense pas que ça soit une bonne chose que l’économie ait pris ce tournant. Au lycée, ça serait désastreux. Il faut proposer aux élèves des questions qui mélangent ces approches ».

 

15h15 : Yves Citton se rattachent à l’héritage des lumières : « Les lumières c’est la raison, mais c’est aussi LES raisons, qui sont en conflits, qu’il faudra essayer de rendre compatibles et même si certaines valent mieux que les autres, le premier gestes est d’essayer de comprendre ces raisons ».

 

15h08 : Matthieu Potte-Bonneville essaie insuffler un peu de désaccord entre les intervenants: « Si on fait le point: vous êtes d’accord sur la différence fondamentale entre science et scientisme et sur la complémentarité entre la théorie et l’empirisme. »

 

15h06 : Bernard Lahire « Il faut reprendre la science à ceux qui la détourne pour en faire du scientisme »

 

 15H03 : Marc Lenormand pose la question de la portée politique des sciences sociales. »

 

15h03 :  Yves Citton  s’interroge sur cette notion de scientificité : « Ce qui m’inquiète ce sont les effets de la revendications de scientificité » « Les sciences sociales ne sont pas toutes nées égales et ne parviennent pas toutes à trouver la même place, ou a obtenir le même statut » il souligne cette injustice qu’à côté d’une notion devenue magique, ultra scientifique comme le PIB, que plus personne ne remet en question, la philosophie a plus à obtenir un statut « scientifique »

15h00 : Yves Citton. « J’aime les glaces à la vanille mais je trouve que les éclairs au chocolat ne correspondent pas à la vision de la pâtisserie en Sciences Sociales qui est la mienne. Ce n’est pas scientifique  »

 

 15H00 : Désaccord. Yves Citton « Je refuse par principe d’etre en désaccord avec Bernard Lahire. Je suis d’autant moins pas d’accord avec lui que dans tous les types de travaux il y a des démarches empiriquement formées, des méthodes d’objectivation, dans l’étude de la littérature »

 

  14h55 : Anne Révillard essaie de réconcilier Yves Citton et Bernard Lahire en disant qu’on peut prendre en compte de la même façon et en même temps les dimensions scientifiques et interprétatives des sciences sociales.

 

14h55 : Mathieu Potte-Bonneville, interroge Anne Revillard sur les frontières disciplinaires et sur le franchissement des frontières entre  les sciences sociales et les sciences de la vie dans les études sur le genre.

 

14h45 : Mathieu Potte-Bonneville, modérateur du débat revient sur les interventions. Il interroge les intervenants sur la légitimité du découpage des filières entre les S, ES et L. Yves Citton  préconise de décloisonner les institutions elles mêmes et de développer des instincts d’analyse.

 

14h40 : Anne Revillard « Le défaut de légitimité des études sur le genre vient du fait qu’on les assimilie souvent à des études sur les femmes. Elles sont contestées au ttitre de leur dimension militante. Elles ont effectivement des origines militantes, nombre de chercheurs et chercheuses sont d’ailleurs féministes. »

 

 14h40 : Les études sur le genre sont contestés au titre de leur dimension militante et politique. Pour Anne Revillard elles ont en effet des origines militantes et il faut assumer cette dimension là.

 

 14h35 : Anne Revillard, professeure de sociologie à Paris 13 déplore les lacunes des études sur le genre en France « Les études sur le genre se sont institutionnalisés mais restent bien moindre en France, surtout au niveau inférieur de l’enseignement : primaire, secondaire et même en licence »

 

 14h35 : Anne Revillard prend la parole sur les questions de genre

 

14h30 : « Objectiver ». Est ce que la morale est la bonne réponse aux problèmes tels que le racisme? Pour Bernard Lahire les sciences sociales sont la bonne solution. il évoque le choc existentiel des enfants quand ils sont face à une frise chronologique.

 

14h27 : Bernard Lahire « L’entretien sociologique, c’est un exercice spirituel, il faut essayer de se mettre à la place de la personne avec qui on fait l’entretien. »

 

14H20 : Bernard Lahire, directeur de collection aux éditions La Découverte est catégorique :  » Il n’ y a pas de démocratie sans sciences sociales »

 

14h10 : La conférence Eduquer est ouverte. Elle est animée par Mathieu Potte-Bonneville et Marc Lenormand.

 

 

 

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