Mesure phare du rapport Jospin sur la rénovation de la vie politique remis hier à l’Elysée, l’interdiction de cumuler un mandat de parlementaire avec celui d’un exécutif local, a suscité la levée de boucliers attendue au Sénat par 348 sénateurs.
La droite a tiré à boulets rouges : Jean-Claude Gaudin évoque « une méfiance dogmatique à l’égard des élus » et Gérard Longuet (UMP) qualifie d’erreur totale » cette mesure : « Nous avons besoin de parlementaires qui aient un ancrage sur le terrain », faute de quoi ils deviennent « en quelque sorte employés d’un parti politique ».
Ces arguments sont partagés au sein du groupe PS, qui avaient même mené une fronde en 2009 contre Martine Aubry, alors numéro un du PS érigeant le non cumul en priorité. Leur chef de file, François Rebsamen, maire de Dijon souhaite une « exception » pour les sénateurs. Le maire de Lyon Gérard Collomb défend, lui, le cumul.
Chargement des commentaires…