Lorsqu’en juin 2008 nous avions lancé la première marche zombie du pays nous nous étions bien entendu posés des questions.
L’événement allait-il poser soucis ? Quel type public cela pouvait-il ramener ? Fallait-il y voir une quelconque histoire de religion ou politique ? Comment allaient réagir les passants ? Normal, à ce moment-là il n’y avait pas eu de précédent en France et nous étions un peu inquiets. Nous avions tort.
Six éditions et plus de 3000 zombies ayant foulé les pavés de Lyon plus tard, nous l’affirmons haut et fort : une marche zombie, si elle n’est pas annoncée comme tel, n’est en rien une manifestation politique ou religieuse.
L’idée que « la Toussaint est un moment consacré aux familles et à leurs défunts, et ce genre de manifestation choquerait les administrés » peut être compréhensible si 500 zombies surexcités débarquent le 1er novembre dans un cimetière… Mais le 4 novembre en centre-ville, on ne voit pas trop qui cela va inquiéter.
On a tendance à penser de notre côté que ces questions sont depuis longtemps derrière nous. De notre point de vue, la marche zombie s’apparente à un carnaval macabre rappelant les processions des morts dans d’autres cultures voire tout bêtement à Halloween.
L’effet est moins profane que cathartique pour les participants jouant un rôle le temps d’une après-midi, et pour les spectateurs dont l’intérêt oscille généralement entre se faire peur et la curiosité.
Enfin, si l’on souhaite rester plus prosaïque : les marches zombies se sont développées en France et, sauf preuve du contraire, aucun incident sur la dizaine de villes qui l’ont organisé n’est à déplorer.
Tout cela pour dire que cette non-autorisation nous semble être à côté des réalités de ce joyeux évènement et nous soutenons donc les organisateurs de la journée de l’horreur. Nous souhaitons de tout coeur que la mairie du Puy-en-Velay revienne sur sa décision.
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Par Julien POUGET, président d’AOA Production.
A lire sur le site AOA Production
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